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Bande dessinéeet Chroniques - Autobiographie  

Notre seul ami commun (tome 3) - Celui du cochon
de Boris Mirroir
CFSL Ink Ankama éditions 2013 /  15 €- 98.25  ffr. / 112 pages
ISBN : 978-2-35947-041-3
FORMAT : 16x23 cm

Game Over

Sans dévoiler la fin du deuxième tome, on peut dire que les choses ne s’arrangeaient pas trop pour Boris. Après le décès de sa mère, le jeune homme devenait un fantôme, une silhouette vouée au game over, en perpétuel face à face avec la mort et son long bec.
Le début de ce dernier volet confirme que tout n’est pas rose. On verra le jeune homme (toujours interprété par un chien tout nu, rappelons-le) aux prises avec les institutions psychiatriques et des experts en chaussons plus inquiétants qu’autre chose. Au bout du bout, l’espoir peut-être, une nouveau départ ?...

Pourtant, enfin, le récit parallèle (l’histoire du cochon amoureux de sa cochonne), se greffe ici, le temps d’une simple case avec la vie de Boris. Puis la trame redevient parallèle avant un dénouement terrible, violent, surprenant. Comme si, Boris Mirroir voulait montrer que le malheur des uns fait le malheur des autres, qu’il n’est finalement pas tout seul dans cette galère et qu’il y a toujours pire, ou au moins aussi mauvais ailleurs. Chacun sa croix, et après la pluie, la pluie.

C’est une série surprenante, mais réussie. Surprenante parce que depuis le début, le graphisme de cartoon de Boris Mirroir contrebalance constamment la sinistrose ambiante. Il y a beaucoup de bonnes idées, un découpage réussi et des partis pris graphiques qui passent comme des lettres à la poste (les bras qui disparaissent le temps d’une case ou deux).

Certes tout n’est pas gai ici, mais cela fait partie du jeu. Et, l’air de rien, Boris Mirroir signe là un petit bijou en trois temps.

Alexis Laballery
( Mis en ligne le 20/05/2013 )
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