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Bande dessinéeet Policier - Thriller  

Makabi (tome 4) - Juke-Box
de Olivier Neuray et Luc Brunschwig
Dupuis - Repérages 2007 /  9.80 €- 64.19  ffr. / 48 pages
ISBN : 9782800138480
FORMAT : 21,5 x 29,7 cm

Couleurs : Isabelle Cochet

Bienvenue au FBI...

Après la fin de « l’affaire Zéna » (voir les trois tomes précédents), Lloyd Singer a fait le grand saut. Son ami La Bianca a réussi à le convaincre de laisser tomber son job de responsable financier au FBI pour devenir un agent de terrain. Le voici donc en formation au centre de Quantico, d’ailleurs malmené par ses pairs comme il le fut dans sa jeunesse, à l’école puis à la fac. Pauvre Lloyd ! Au bout de quelques jours, La Bianca l’appelle pour une affaire délicate : depuis quinze ans, un tueur en série s’attaque à de très belles jeunes femmes qu’il défigure avant de les violer et de les tuer. Sa dernière victime a réussi à lui échapper, et les enquêteurs ont enfin là une précieuse source d’informations à leur portée… mais la jeune femme, traumatisée, refuse de communiquer. La mission de Singer, que l'on sait fin psychologue et plein d’humanité, est de l’apaiser pour qu’elle accepte de parler.

« Juke-Box » ouvre le deuxième cycle de Makabi, qui nous plonge donc au cœur du FBI. On est dans l’ambiance des séries télévisées qui sont dans l’air du temps ! La fonction de ce « premier » tome est de mettre le lecteur en appétit, et il y parvient en partie : on se pique de curiosité face à ce mystérieux serial-killer, on s’indigne de l’atmosphère détestable qui règne à Quantico, on se demande comment le personnage de Singer va évoluer dans ce nouveau cadre. Mais avec un scénario bâti en grande partie sur des flash-back, Luc Brunschwig impose un rythme de lecture un peu chaotique qui peut gêner. Le procédé, utilisé sans parcimonie, devient artificiel et ne se justifie pas toujours (notamment les quelques planches qui rappellent les brimades dont était victime Singer enfant : les lecteurs du premier cycle n’apprennent rien ici). Il aurait mieux valu, dans un développement linéaire, approfondir par exemple les relations qui s’amorcent entre Singer et la victime défigurée, qu’il parvient un peu trop vite à amadouer…

Après deux premiers tomes très bien tenus, Makabi se poursuit donc en demi-teinte. Assez bien ficelé pour nous faire passer un bon moment ; mais pas assez peaufiné pour que l’on soit impatient de lire le suivant…

Anne Bleuzen
( Mis en ligne le 13/02/2007 )
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