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Sept pirates - 7
de Pascal Bertho et Tim McBurnie
Delcourt - Conquistador 2007 /  13.95 €- 91.37  ffr. / 63 pages
ISBN : 978-2756004082
FORMAT : 23x32

Pièces de sept !

Stevenson ne nous avait pas tout dit ! Sur l'île au trésor, il y avait deux trésors. Le butin que Jim Hawkins et ses compagnons ramenèrent à bord de l'Hispaniola, lors d'une aventure bien connue, était incomplet, car la carte du capitaine Flint ne leur avait pas révélé tous ses secrets.
15 ans plus tard, le jeune Hawkins est devenu négociant, le docteur Livesey a sombré dans l'alcoolisme, Ben Gunn mendie sur le parvis des églises... et Long John Silver est présumé mort. Un jour, les membres de la première expédition sont contactés par un notaire qui, au nom d'un « mystérieux » commanditaire (bon sang, mais qui cela peut-il bien être ?), leur demande de retourner sur l'île et d'en ramener la fameuse partie manquante du trésor...

On l'aura compris, 7 pirates est une nouvelle variation sur L'Île au trésor, après le (superbe) Long John Silver de Dorison & Lauffray, et l'adaptation du roman réalisée par Chauvel & Simon pour le label Ex-Libris. Signé Pascal Bertho (Chevalier Malheur) et Tim McBurnie (un jeune dessinateur australien), 7 pirates s'inscrit dans le cadre de la collection « 7 », et en respecte donc le cahier des charges (qu'on peut résumer par le pitch : « 7 mercenaires sont réunis pour une mission à haut risque »).

L'argument de départ de cette suite non-officielle est certes ultra convenu, mais plutôt amusant si on ne le prend pas trop au sérieux. D'ailleurs, comment prendre au sérieux un album de cette collection, dont le concept goguenard fleure bon la série B ?
On retrouve avec plaisir l'univers et les personnages du roman : Chien Noir, l'île de Flint, « Pièces de huit ! » ; autant de noms et d'expressions qui fondent sous la langue comme une madeleine de Proust. Bertho et McBurnie ressuscitent ce petit monde sous sa forme la plus pittoresque, là où Dorison et Lauffray avaient opté pour un ton beaucoup plus sombre et réaliste.

L’album est plaisant et se laisse lire sans ennui, même si le scénario montre vite ses limites (à vrai dire, sa carène est aussi maigre que ses cordages sont épais). Bertho reste sagement dans le domaine de l'hommage (parfois un peu trop appuyé) et ne cherche jamais à aller au-delà. Quant au dessin de McBurnie, il est élégant, coloré et séduisant, mais manque quelque peu de maturité (il faut dire qu'il s'agit du premier album de l'artiste) et de dynamisme.

Un prolongement somme toute sympathique à L'Île au trésor, divertissant mais dispensable. À réserver aux fans acharnés du roman.

Michaël Bareyt
( Mis en ligne le 11/12/2007 )
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