Bande dessinée
Humour de Midam
Dupuis 2007 / 9.40 €- 61.57 ffr. / 48 pages
ISBN : 978-2-8001-3949-4
FORMAT : 21,5x29,5 cm
Couleurs: Angèle
Égal à lui-même
Déjà le onzième tome des aventures de Kid Paddle ! Et comme dans un jeu vidéo, le temps passe vite alors que rien ne semble bouger, et c'est toujours la même partie qui recommence : le jeune garçon a toujours la même passion pour les consoles de jeu, les gros jouets, les monstres et le gore. Il a toujours pour fidèles assistants (et accessoirement copains) Big Bang et Horace. Il rêve son père en héros des temps modernes et n’en finit pas de martyriser Carole, sa sœur. Bref, la vie s’écoule paisiblement dans ces pages et le lecteur qui aurait raté quelques épisodes ne sera pas dépaysé.
Certes, avec le temps, Midam tire un peu plus sur la corde pour renouveler son univers, la source de gags et d’idées commençant inévitablement par se tarir. Et même si l’ensemble reste toujours une agréable lecture, quelques planches traînent parfois un peu la patte. Satisfaction toutefois, contrairement à Titeuf ou au Petit Spirou, Kid Paddle n’a pas encore succombé aux sirènes de l’actualité ou du langage branché pour remplir son réservoir à gags. Avec malice, Midam continue ses variantes sur un même thème (le nouveau jeu vidéo de la salle, les jouets de la sœur, les rêveries devant le père…). Ces petites planches formant comme des séries à l’intérieur même des albums sont ainsi à l’image de ces parties de jeux vidéos toujours recommencées, et révélant un développement plus ou moins inédit selon le chemin emprunté. Petite nouveauté dans ce volume, l’existence d’un (mince) fil conducteur à savoir les tentatives désespérées de Kid et Horace pour aller voir au cinéma le fameux film culte, «Le Retour de la Momie qui pue qui tue», série Z qu’on imagine bien cradingue et définitivement interdite aux enfants innocents…
Le dessin, même si sans surprises, reste toujours aussi sûr et amusant, les décors proposant des petits détails (jouets, posters…) que les enfants s’amuseront à découvrir.
Même si l’album reste inégal, il ravira tous les jeunes fans de la série qui reconquerront là un terrain familier, retrouvant au fil des pages saynètes pseudo-horrifiques, monstres baveux et autres gentilles bêtises.
Alexis Laballery
( Mis en ligne le 26/10/2007 )
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