Bande dessinée
Jeunesse de Patrick Weber et Fabrice Meddour
Soleil 2007 / 9.45 €- 61.9 ffr. / 64 pages
ISBN : 2-84946-860-9
FORMAT : 19,2x27,3 cm
Couleurs: Mari
Arthur et le neuvième art
Après les livres, après le film, après les figurines et l’armée de produits dérivés, il fallait bien une version BD, déclinaison logique d’un univers riche et assez porteur, façonné pour faire rêver les jeunes amateurs de fantastique. Voilà donc Arthur et ses copains Minimoys en bande dessinée, dans de nouvelles aventures – aventurettes plutôt - qui, sans trop respecter les règles posées par l’auteur lui-même (Arthur, rappelons le, ne peut aller se promener chez les Minimoys qu’à des dates très précises, tous les 3 ans), permettent aux fans – en manque d’images (à quand la suite ?) – de tenir le coup. Déclinons, déclinons donc…
Et l’on retrouve Sélénia, Bétamêche, les Koolomassaï et tous les affreux du film, dont cet album prolonge le charme. Les histoires, dues à l’imagination de Patrick Weber, exploitent – comme le film et les romans – le contraste entre les tailles humaines et Minimoys, et joue sur les jeux d’échelle… ainsi, la baballe du chien provoque une éclipse aussi mystérieuse qu’inquiétante dans le monde des Minimoys, et le plastique jaune de cette balle ressemble à un soleil froid… le ciel serait-il donc (enfin) tombé sur la tête des héros ? Et quand une voiture perd de l’huile juste au-dessus d’un ruisseau, les Minimoys découvrent les risques de la pollution humaine… Une nouvelle fois, la solution viendra de celui qui – passant à travers les mondes – sait enrayer un désastre anodin à taille humaine, ou une invasion de chenilles…
En quelques pages, l’album développe donc des histoires simples et tente de restituer la magie du monde des Minimoys. Si le graphisme n’a rien d’original et se contente de décliner au pinceau un univers déjà bien élaboré, l’ensemble est fait de manière impeccable et les jeunes fans d’Arthur (lequel fait un peu plus ado, moins même, par rapport à la déjà très sensuelle Sélénia) ne sont absolument pas désappointés par la transposition. Un album sympathique en somme, dont il faut espérer des suites (l’univers imaginé par Besson est du reste assez riche) et qui permet de patienter, voire d’entretenir la flamme, en attendant le second film…
Gilles Ferragu
( Mis en ligne le 03/12/2007 )
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