L'actualité du livre
Jeunesseet Albums  

Je ne veux pas changer de maison !
de Tony Ross
Gallimard Jeunesse 2006 /  12 €- 78.6  ffr. / 28 pages
ISBN : 2-07-057748-1
FORMAT : 21,0cm x 23,5cm

Traduction d'Anne de Bouchony.

Déménager ? Et puis quoi encore !

Il existe dans la littérature enfantine une branche destinée à accompagner en douceur les enfants dans leurs choix, leurs épreuves, leurs frustrations. Le procédé repose alors sur une identification avec la situation décrite, puis résolue, proposant alors à l’enfant une solution de sortie de crise. Les éditions Gallimard se sont largement lancées dans l’entreprise, avec une série d’albums - Je veux (grandir, manger, une petite sœur, ma dent, ma tétine, ma maman) / Je ne veux pas (aller à l’hôpital, aller au lit) - construite autour des personnages récurrents d’une petite princesse (accompagnée d’un chien doudou !) et de sa famille royale (réduite ici à la mère et au cadet, mais où est le papa ?).

Il s’agit cette fois du refus de déménager.

La famille royale s’étant agrandie d’un petit prince, la reine se doit de chercher un nouveau château, plus spacieux. Le vieux est vendu au duc de Quelquepartailleurs, et la famille déménage. Mais ça n’a pas l’heur de plaire à la petite princesse. Sa nouvelle chambre, plus grande, le jardin, pourtant si beau, elle ne veut pas en entendre parler. Elle ne veut pas changer de maison ! Sa mère l’emmène dans l’ancienne. La petite princesse découvre alors son vieux château métamorphosé par les Quelquepartailleurs, famille au goût douteux (le château a été repeint en rose !), maniaque de la propreté et ennemie de la nature (les beaux arbres ont fait place à une garage). La petite princesse accepte alors sa nouvelle maison.

Les dessins, aquarelles colorées et amusantes, servent bien l’histoire, et une touche d’humour vient s’ajouter à la trame psychologique. Mais il n’est pas certain que cela suffise à intéresser les enfants qui ne sont pas concernés par un déménagement. Les autres y trouveront en revanche matière sinon à évacuer leur angoisse, du moins à aborder le sujet avec leurs parents.

Mathilde Larrère
( Mis en ligne le 18/09/2006 )
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