Jeunesse
Romans historiques de Fabrice Colin
Seuil - jeunesse 2010 / 16.50 €- 108.08 ffr. / 292 pages
ISBN : 978-2-02-101101-2
FORMAT : 14,5cm x 22cm
Ralph, Walter, Doris et les autres…
Et voici la fin de la saga ! Scott Mendelson signe la postface en juin 2007, la traversée du siècle se clôt sur un feu d’artifice spectaculaire sur l’océan, à Los Angeles, la ville préférée des Mendelson, celle où tout a commencé…
On ne peut pas tout dévoiler ici : où serait le plaisir de la lecture et de la découverte, de l’inattendu ? Mais les lecteurs ne seront pas déçus : la génération de David et Léah cède en douceur la place à celle de leurs enfants : les jumeaux Walter et Ralph, la branche new-yorkaise, les cousins restés à Los Angeles : Doris, Shirley et Alfred. On circule entre 1965 et la fin du siècle, de la guerre du Vietnam au génocide au Rwanda ; nos Mendelson s’y trouvent évidemment ! On suit Bruce, Joyce, Tammy et les autres, enfants des Trente Glorieuses, nés entre le milieu des années 50 et le début des années 70. La jeune génération a le caractère tout aussi trempé que ses aïeux, des petits enfants naissent qui ouvrent l’avenir.
Un lien fort maintenu : l’identité familiale autour de lieux de rassemblement : la maison de Greenwich, Pacific Palisades, Los Angeles ; les Mendelson ne sont jamais les enfants de l’Amérique profonde même si Joyce, la fille de Ralph, s’installe finalement à Zion Park. D’une rive à l’autre des États-Unis, des mariages souvent dans la communauté juive, (mais aussi des mariages mixtes), des allers-retours avec le judaïsme sous ses multiples formes. Des voyages au long cours : Vietnam, Chine, Rwanda... Les Mendelson ont la bougeotte, tenaillés par l’envie de comprendre, d’observer…
Ils restent fidèles à la route ouverte par Isaac et Batsheva, et c’est sans doute la vieille Léah (née en 1899) qui résume le mieux leurs ambitions, dans l’entretien du premier tome (octobre 1998) : "Mais nous ne sommes pas venus au monde pour être heureux. Nous sommes venus au monde pour vivre et c’est ce que nous avons fait, et c’est ce que je m’acharne à faire encore aujourd’hui».
Au cours des trois tomes, les personnages ont pris de la densité, Fabrice Colin garde le style un peu haletant, «journalistique» du récit, c’est un vrai raconteur d’histoires et l'on ne s’ennuie pas un instant à parcourir avec lui et ses héros le vaste monde, le siècle écoulé et la diversité des destins et des choix individuels. Il aime aussi les États-Unis et sait faire vivre New York (ce qui est relativement aisé) et faire apprécier Los Angeles (ce qui l’est moins…).
A partir de 13/14 ans.
Marie-Paule Caire
( Mis en ligne le 23/06/2010 )
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