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Le Trou dans la couche d'ozone est-il rebouché ?
de Didier Hauglustaine
Le Pommier - Les petites pommes du savoir 2007 /  4.50 €- 29.48  ffr. / 63 pages
ISBN : 978-2-7465-0315-1
FORMAT : 10,0cm x 16,0cm

Bilan sur l’état de la couche d’ozone

La collection «Les Petites Pommes du savoir» apporte des réponses accessibles, brèves, précises et sérieuses aux questions que nous nous posons sur le monde qui nous entoure. Dans cet ouvrage destiné au grand public, Didier Hauglustaine, directeur de recherche au CNRS, fait le point sur la catastrophe écologique du trou dans la couche d’ozone (sujet brûlant des années 80 dont on ne parle plus assez aujourd’hui).

Didier Hauglustaine travaille au laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement. Son domaine de recherche concerne la chimie de l’atmosphère et son rôle dans les changements du climat. Dans cet opuscule, il part du triste constat que le trou dans la couche d’ozone n’est pas rebouché malgré la ratification du protocole de Montréal par les pays industrialisés dans les années 80. Il se demande alors s’il demeure un espoir de guérir la couche d’ozone et s’interroge sur une éventuelle corrélation entre la diminution de l’ozone stratosphérique et le réchauffement climatique de la planète dû à l’effet de serre.

L’ouvrage est découpé en cinq chapitres. Dans un premier temps, l’auteur s’astreint à un bref rappel de l’organisation de l’atmosphère terrestre en strates et reprécise la répartition de l’ozone dans la stratosphère. Il établit ensuite une distinction entre un bon ozone (l’ozone stratosphérique qui filtre les ultraviolets mais qui est menacé par les pollutions issues des activités humaines) et un mauvais ozone (l’ozone produit à partir de polluants émis par des activités humaines, en partie responsable de l’effet de serre). Le troisième chapitre détaille la répartition géographique du trou dans la couche d’ozone et le quatrième chapitre élucide les causes chimiques et météorologiques du phénomène. Après avoir exposé les engagements pris par les pays industrialisés lors de l’adoption du Protocole de Montréal en 1987, l’auteur dresse finalement un bilan mitigé mais teinté d’un pâle espoir quant aux résultats obtenus vingt ans après : il semblerait que l’ozone stratosphérique soit en voie de guérison mais reboucher le trou prendra au minimum soixante-dix ans (sans compter les mauvaises surprises qui pourraient retarder le processus). On ne peut malheureusement pas se réjouir de la conclusion à laquelle aboutit l’auteur : trop de variables entrent en ligne de compte. En matière d’écologie, nous ne pouvons que corriger les erreurs du passé et en tirer des leçons salutaires, mais il nous est impossible de prédire l’avenir.

Ce livre propose un bilan scientifique très sérieux sur un problème écologique majeur. On regrette cependant l’absence d’un glossaire et de schémas explicatifs à même de clarifier les analyses scientifiques qui structurent l’ouvrage.

Mélinée Simonot
( Mis en ligne le 10/04/2007 )
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