L'actualité du livre
Jeunesseet Documentaires  

La Science horrible
de Nick Arnold et Tony de Saulles
Le Pommier 2007 /  18 €- 117.9  ffr. / 93 pages
ISBN : 978-2-7465-0336-6
FORMAT : 24,0cm x 29,5cm

Traduction de Evelyne et Alain Bouquet.

L’horreur pédagogique ?

Si l’on n’a pas tous la bosse des maths, si les cours de physiques en ont endormis plus d’un, il faut se consoler avec La Science horrible, une version divertissante et pédagogique à la fois des grandes questions de la science, dans une présentation qui réconciliera les cancres et la connaissance.

A l’origine de cet ouvrage de bonne vulgarisation scientifique (niveau collège, avec quelques pages assez ambitieuses), on trouve un scientifique contrarié, Nick Arnold, qui a découvert sa vocation pour la vulgarisation scientifique, et un dessinateur, Tony de Saulles, qui parsème l’ouvrage de dessins plutôt rigolos, manière de dédramatiser le savoir. L’idée : offrir aux jeunes lecteurs en panne d’attention scolaire des réponses solides dans une présentation amusante, qui joue sur l’horrible, le monstrueux, le cracra… Vos guides : quelques scientifiques déjantés prêts à toutes les expériences, un robot dépressif, un lapin idiot, un extra-terrestre répugnant, un comte cinglé… une belle équipe qui va tenter, dans une version délirante mais scientifiquement exacte, de revenir aux grandes questions de la science… et des enfants. Comment est né l’univers ? Qu’est-ce que le big bang ? Quelles forces régissent les éléments ? Qu’est-ce que les atomes et comment fonctionnent-ils ? Et tout un tas d’autres questions…

On s’y intéresse aux gaz qui sentent mauvais, à l’eau des toilettes, aux microbes et aux maladies, aux plantes bizarres et aux bestioles sanguinaires, aux dinosaures, aux catastrophes et même à la fin du monde… Une liste étrange qui, derrière le simple aspect sensationnel et fantastique, est l’occasion pour les auteurs d’administrer aux écoliers réfractaires quelques solides leçons de science, quelques aperçus historiques (des portraits de savants, ou encore des «vérités» dépassées des périodes précédentes). Le parti pris – la science passe mieux si l’on s’amuse et si elle traite d’affaires intéressantes, comme les prouts des dinosaures - est exactement adapté à un public adolescent, sensible à un bon exposé de connaissances, mais qu’une lecture aride décourage.

Parions que l’ouvrage, s’il connaît le succès qu’il mérite, révèlera quelques vocations inattendues. En tous les cas, une présentation très originale, qui devrait faire réfléchir les enseignants autant que leurs élèves. A suivre…

Gilles Ferragu
( Mis en ligne le 14/11/2007 )
Droits de reproduction et de diffusion réservés © Parutions 2024
www.parutions.com

(fermer cette fenêtre)