L'actualité du livre
Histoire & Sciences socialeset Poches  

La Bataille de la Somme
de Alain Denizot
Perrin - Tempus 2006 /  8 €- 52.4  ffr. / 224 pages
ISBN :  2-262-02426-X
FORMAT : 11x18cm

Première publication en avril 2002 (Perrin).

L'auteur du compte rendu : Thérèse Krempp mène une recherche en doctorat à l'Ecole des hautes études en sciences sociales sur l'armée française d'Orient pendant la Première Guerre mondiale. Avec Jean-Noël Grandhomme, elle a publié Charles de Rose, pionnier de l'aviation de chasse (éditions de la Nuée Bleue, septembre 2003).


Une bataille moderne, en somme...

La bataille de la Somme est moins connue en France que la bataille de Verdun. Son souvenir est par contre beaucoup plus célébré en Grande-Bretagne et en Allemagne. Pour les Allemands, elle correspond à une bataille défensive dans laquelle les soldats souffrent mais tiennent le terrain. Et c’est la première offensive d’envergure lancée par les Britanniques avec la nouvelle armée Kitchener. Alain Denizot, docteur en histoire et auteur de plusieurs ouvrages consacrés à la Première Guerre mondiale, nous propose ici une présentation détaillée de cette terrible bataille qui fit plus de morts que celle de Verdun. Publié en format poche, ce livre est une réédition d’un ouvrage paru en 2002.

Après une présentation rapide de la géographie du site, l’auteur évoque les combats qui se sont déroulés dans cette région au début de la guerre. Le secteur de la Somme, durant l’année 1915, fut assez calme. Dès le mois de décembre 1915 Joffre voulait lancer une offensive unique avec les Britanniques, pour élargir le front. L’attaque allemande à Verdun ne le détourna pas de ce projet mais il fut condamné à réduire ses moyens sur la Somme, laissant l’initiative aux Anglais. Le début de la bataille se révèla catastrophique pour les Britanniques : 20 000 morts et 40 000 blessés au premier jour (1er juillet 1916). Le général anglais Haig décida alors de réduire l’envergure des combats et s’orienta vers une parcellisation de la bataille avec une multiplication de petites attaques locales. Malgré plusieurs tentatives de relance aux mois de septembre et d’octobre, le front de la Somme sombra dans l’enlisement en novembre 1916. En dépit de quelques avancées au mois de juillet, l’essentiel de la bataille correspondit à des opérations d’usure, de «grignotage». Notons que ces combats virent la première apparition des chars (septembre 1916). En définitive, la bataillle de la Somme symbolise, par sa durée et ses pertes, l’attaque stérile et coûteuses en hommes. Si elle réussit à diminuer la pression à Verdun, elle ne change en rien le cours de la guerre.

L’ouvrage est précis et bien documenté. Des souvenirs de soldats, tant français qu’anglais ou allemands, viennent donner une agréable touche de vie à la présentation des combats. L’auteur termine son ouvrage par un petit chapitre sur les «hauts lieux du souvenir». Plusieurs annexes, dont des cartes et un tableau concernant la météorologie pendant la bataille, viennent compléter ce livre de référence.

Thérèse Krempp
( Mis en ligne le 06/04/2006 )
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