L'actualité du livre
Histoire & Sciences socialeset Période Moderne  

Les Institutions de la France moderne - XVe-XVIIIe siècle
de Laurent Avezou
Armand Colin - Cursus 2014 /  16.80 €- 110.04  ffr. / 189 pages
ISBN : 978-2-200-28660-6
FORMAT : 15,0 cm × 21,0 cm

L'auteur du compte rendu : Archiviste-paléographe, docteur de l'université de Paris I-Sorbonne, conservateur en chef du patrimoine, Thierry Sarmant est responsable des collections de monnaies et médailles du musée Carnavalet après avoir été adjoint au directeur du département des monnaies, médailles et antiques de la Bibliothèque nationale de France. Il a publié, entre autres titres, Les Demeures du Soleil, Louis XIV, Louvois et la surintendance des Bâtiments du roi (2003), Louis XIV. Homme et roi (Tallandier, 2012), Fontainebleau. Mille ans d'histoire de France (Tallandier, 2013).

L’Ancien Régime en diptyque

Le manuel de Laurent Avezou est un diptyque : un premier volet traite des institutions monarchiques – le roi, son gouvernement, les agents de l’État, la justice royale – tandis qu’un second volet présente les institutions de la société : Église catholique, seigneuries, communautés d’habitants, villes, états généraux et provinciaux, institutions hospitalières et d’assistance.

Ce choix distingue l’ouvrage du manuel classique de Bernard Barbiche, Les Institutions de la monarchie française à l’époque moderne, recensé en son temps dans ces colonnes, qui se concentrait sur les organes de l’État. On peut même dire que le livre de Laurent Avezou constitue une excellente propédeutique à celui de Bernard Barbiche et que les élèves des classes préparatoires ou les étudiants du premier cycle, auquel il est destiné, devraient lire les deux volumes dans la foulée.

Historien des représentations et des mythes politiques, spécialiste de l’historiographie, l’auteur s’attache à dégager la signification des institutions qu’il présente plutôt qu’à en donner un organigramme exhaustif. Il s’appuie aussi bien sur les travaux spécialisés des dix dernières années, qui ont rajeuni l’historiographie de l’État, que sur les thèses plus anciennes qui ont renouvelé l’histoire de l’assistance ou celle de la seigneurie à l’époque moderne.

Ajoutons que le propos est toujours clair, didactique et exceptionnellement synthétique : c’est un véritable exploit que de brosser en 150 pages un panorama d’ensemble de l’édifice institutionnel d’Ancien Régime.

Thierry Sarmant
( Mis en ligne le 02/12/2014 )
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