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Port-Royal et le jansénisme
de Vincent  Dieutre
avec Mathieu Amalric, Mireille Perrier, Françoise Lebrun
Montparnasse 2009 /  3.82 € - 25 ffr.
Durée film 101 mn.
Classification : Tous publics
Sortie cinéma, Pays : 2006, Belgique/France

Version : 1 DVD 5/Zone 2
Format vidéo : 4/3
Format image : 1.33 (couleurs)
Format audio : Français (Dolby Digital 2.0 mono)
Sous-titres : Sans

Bonus :
- Court métrage : Paris-Beyrouth, 2005/2006 de Vincent Dieutre (6 mn)
- Sur la grâce (esquisse) : spectacle donné au Centre Georges Pompidou

L'auteur du compte rendu : Scénariste, cinéaste, Yannick Rolandeau est l’auteur de Le Cinéma de Woody Allen (Aléas) et collabore à la revue littéraire L'Atelier du roman (Flammarion-Boréal) où écrivent, entre autres, des personnalités comme Milan Kundera, Benoît Duteurtre et Arrabal.


Voilà ce qu'on peut appeler un film austère ! Il ne s'agit d'ailleurs pas d'une fiction mais d'un documentaire sur Port-Royal et le Jansénisme. Un film, aussi, sur le siècle de Pascal et de Racine, entre autres.

Le jansénisme fut un mouvement religieux puis politique qui se développa aux XVIIe et XVIIIe siècles, principalement en France, en réaction à certaines évolutions de l'Église catholique et de l'absolutisme royal. Il est né au cœur de la Réforme catholique, et doit son nom à l'évêque d'Ypres Cornelius Jansen, auteur d'un texte fondateur, l'Augustinus, publié en 1640. Le jansénisme prit donc son essor sous les règnes des rois Louis XIII et Louis XIV. Partant d'une réflexion théologique centrée sur le problème de la grâce divine, le mouvement devint une force politique qui se manifesta sous des formes variées, touchant à plusieurs domaines, notamment la théologie morale, l'organisation de l'Église catholique, les relations entre foi et vie chrétienne, la place du clergé dans la société et les problèmes politiques de son temps. D’abord simple abbaye cistercienne féminine au cœur du bassin parisien, Port-Royal devient ainsi au XVIIe siècle l’un des symboles de la contestation politique et religieuse.

Réalisé en vidéo, Fragments sur la grâce n'aide pas au confort du spectateur. Pourquoi ce choix «esthétique» ? Images bougées comme un cinéaste amateur le ferait en marchant caméra à la main, images sales, avec du grain... le visionnage devient vite insupportable. À cela, s'ajoutent différents plans pris d'un pare-brise et l'on entend une voix commentant tel aspect de Port-Royal et du Jansénisme...

Si l'on peut comprendre qu'il ait pu y avoir un manque de moyens, on ne comprend pas par contre ces choix du réalisateur. Tout sujet demande une forme correcte qui puisse porter les idées énoncées. Ce n'est pas le cas ici : entre plans filmés caméra au poing, qui nous font déambuler dans des lieux parfois anonymes, ces commentaires en voix off, heureusement parfois plus intéressants (bien que rendus dans une mauvaise prise son), et la lecture en français ancien de textes, notes et entretiens par des comédiens de renom (Mathieu Amalric, Mireille Perrier), l'ensemble est fort décousu et l'on se dit que le sujet est contourné. Un documentaire qui manque singulièrement de rigueur face à son sujet.

Yannick Rolandeau
( Mis en ligne le 06/02/2009 )
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