L'actualité du livre
Animation / mangaet Japanimation  


L’Odyssée de l’Espèce
de Hidehito Ueda
Kaze 2007 /  7.63 € - 49.95 ffr.
Durée DVD 300 mn.
Classification : Tous publics
Sortie Cinéma, Pays : Japon, 1999
Sortie DVD : Septembre 2007

Version : 3 DVD 9, Zone 2
Format vidéo : PAL
Format image : Couleurs, 4/3
Format audio : Japonais, Français Dolby Digital 2.0
Sous-titres : Français, Néerlandais


Bonus :
- Livret de 28 pages


2020. L’Advanced Police mène une chasse aux mutants sans merci au cœur d’un Tokyo post-moderne. Kenji Sasaki est l’un des membres de cette unité d’élite. Suite à la mort de son coéquipier, l’homme est suspendu de ses fonctions pour un temps. À son retour, on lui attribue un nouveau partenaire : Hans Kleif. Le duo va devoir trouver son équilibre afin de mener à bien sa mission de lutte anti-Boomers.

Fusillades, explosions, actes terroristes et détournements d’avion agrémentent cette série à grand spectacle - digne d’une superproduction américaine - étonnement visionnaire de l’époque qui allait lui succéder. Violente et parfois sans queue ni tête, l’œuvre a tout de même un peu vieilli, notamment de par son graphisme quelque peu basique très marqué «années 80» (la série a pourtant été produite en 1999). Les méchas, à la construction sommaire, font figure de dinosaures à l’ère de la 3D, malgré une mise en scène musclée soutenue par une bande-son qui dynamise des épisodes plutôt punchy.

Ce grand-père de Parasite Dolls pose les fondements d’un univers complexe et très construit, régit par des règles qui paraîtront obscures au néophyte. Nanotechnologies et cybernétique alimentent l’œuvre, avec une vision très pessimiste du progrès, qui déshumanise peu à peu les êtres, véritable terreau de guerres civiles tragiques et sanglantes.

Ainsi, à l’instar de Elfen lied, les androïdes sont présentés comme une menace pour l’humanité, sorte de jumeaux maléfiques de l’Homme, créés à son image, la conscience et l’éthique en moins. AD Police n’est rien moins qu’une parabole sur l’intolérance : la lutte qui oppose les humains aux Boomers, pourtant si proches d’eux, s’apparente à du racisme pur et dur. Ces robots particulièrement antipathiques, instrumentalisés, puissent leur violence dans le manque de considération qu’ils subissent. Le personnage de Klaus, torturé par sa différence, se retrouve dans la situation délicate du collaborateur qui trahit sa propre «race». Le Boomer est ici celui qui fait peur, l’étranger que l’on doit exterminer.

On regrettera toutefois la sous-exploitation des personnages annexes, qui ne sont que les faire-valoir du couple Kenji/Klaus. L’intrigue, en restant centrée uniquement sur leur relation, se prive d’une richesse scénaristique qui aurait gagné à être développée.

Océane Brunet
( Mis en ligne le 26/10/2007 )
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