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Un entretien avec Dominique Dyens | | | Un entretien avec Dominique Dyens - Auteur de Eloge de la cellulite et autres disgrâces
Bibliographie :
- Eloge de la cellulite et autres disgrâces, éditions Héloïse dOrmesson, 2006
- Maud à jamais, éditions Denoël, 2003
- Cest une maison bleue, éditions Denoël, 2002
- La Femme éclaboussée, éditions Denoël, 2000. Imprimer
Dominique Dyens est un auteur de thrillers reconnu. A loccasion de la parution de son dernier ouvrage, un recueil de nouvelles écrites sur le mode de la comédie, elle a accepté de répondre à nos questions.
Parutions.com : Après trois thrillers psychologiques, vous nous revenez dans un tout autre style. Eloge de la cellulite et autres disgrâces est, dune part, un recueil de nouvelles, et dautre part, il est écrit sur un ton plus léger. Pourquoi ce changement ? Ne craignez-vous pas dégarer vos fans ?
Dominique Dyens : Je suis assez éprise de liberté et le simple fait de sentir que je risquais dêtre cataloguée « auteur de thrillers » ma donné justement envie décrire autre chose. Comme lectrice, jai des goûts variés. Comme auteur, cest la même chose. Quoi quil en soit, jai toujours peur de décevoir mes lecteurs lorsque je commence un nouveau roman. Cest une angoisse qui maccompagne tout le temps de lécriture. Dans mes précédents romans comme dans Eloge de la cellulite et autres disgrâces, cest toujours à propos des femmes que jécris. Même si là, le ton est différent. Jespère que mes lecteurs aimeront.
Parutions.com : Dans lune de vos nouvelles, vous vous attaquez à la dictature des critères esthétiques imposés aux femmes. Ces critères sont souvent irréalisables sans avoir recours à de la chirurgie esthétique. Pensez-vous vous attirer des sympathies parmi vos lecteurs, ou faire grincer des dents ?
Dominique Dyens : Je ne fais pas le procès de la chirurgie esthétique. Parfois, elle contribue à atténuer bien des souffrances morales. Nous sommes toutes (et tous) à différents degrés, victimes de cette dictature de lapparence. La société a érigé des critères de beauté qui sont devenus des critères de normalité. A nous de réagir. Si certains profitent des progrès de la chirurgie esthétique, pourquoi pas
? Mais ce que je condamne par-dessus tout, et tant pis si je fais grincer des dents, ce sont les excès de la chirurgie esthétique. Les résultats sont terrifiants.
Parutions.com : Dans une autre de vos nouvelles, « La ménagère de moins de 50 ans », on assiste à louverture de « maisons closes pour femmes respectables ». Cela reviendrait à suggérer que les femmes ont les mêmes fantasmes que les hommes. Cest réellement votre avis ?
Dominique Dyens : Je pense que, sous couvert dune pseudo libération sexuelle, les femmes sont encore en retard par rapport aux hommes. Le besoin sexuel des femmes, par exemple, est un sujet qui reste tabou.
Parutions.com : Que faites-vous quand vous nécrivez pas ?
Dominique Dyens : Quand je ne suis pas trop culpabilisée, je vais au cinéma après avoir écrit. Puis, à partir de 4 heures et demi, je me consacre à mes trois enfants et plus tard à mon mari.
Parutions.com : Doù vous sont venues les idées de ces nouvelles ?
Dominique Dyens : Dune colère. Dun rêve. Dun air dopéra. Jai des dizaines didées courtes en tête.
Parutions.com : Reviendrez-vous au thriller, resterez-vous dans la comédie, ou envisagez-vous dexplorer dautres styles décriture ?
Dominique Dyens : Jadorerais écrire ou co-écrire un scénario. La comédie ma parue jubilatoire. Et jaime particulièrement les dialogues. Quant aux nouvelles, sortes de synopsis, cest un exercice décriture que je recommencerais volontiers. En ce moment, jécris un roman. Mais je reste une fervente lectrice des thrillers. Donc
Parutions.com : Pensez-vous quune de vos nouvelles pourrait être adaptée au cinéma ?
Dominique Dyens : Tout à fait. Même plusieurs
Parutions.com : Il se sera écoulé trois ans entre Maud à jamais et votre dernier ouvrage. Quel est votre rythme décriture, en général ?
Dominique Dyens : Jécris tous les jours. Quatre à cinq heures par jour mais assez lentement. Je suis publiée généralement tous les deux ans. Jai terminé Eloge de la cellulite et autres disgrâces il y a un peu plus dun an. Mais jai quitté les éditions Denoël pour rejoindre ma directrice littéraire, Héloïse dOrmesson, qui a créé sa maison dédition en 2005. Ceci explique quil se soit écoulé trois ans au lieu de deux habituellement.
Propos recueillis par Agnès Abécassis en février 2006 ( Mis en ligne le 08/04/2006 ) Imprimer
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