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Mentalisme et manipulation
avec Bruno Heller, Simon Baker, Owain Yeoman, Robin Tunney, Amanda Righetti
Warner Home Video 2011 /  39,99  € - 261.93 ffr.
Durée DVD 943 mn.
Classification : Tous publics

Sortie TV, Pays : États-Unis, 2010
Sortie DVD : 22 Décembre 2011

Version : 5 DVD-9 (24 épisodes), Zone 2
Format vidéo : PAL, Format 1.77
Format image : Couleurs, 16/9 compatible 4/3
Format audio : Anglais Dolby Digital 5.1 ; Français, Espagnol 2.0
Sous-titres : Français, Espagnol, Néerlandais, Danois, Finlandais, Norvégien, Suédois ; Anglais pour sourds et malentendants


Bonus :
- «Preuves égarées» : scènes inédites
- «John le Rouge : portrait d’un serial killer»
- «Au clair de la lune, réalisé par Simon Baker» : l’acteur explique sa position unique, des deux côtés de la caméra

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Le mentaliste continue : après une saison 2 qui se concluait dans un final tendu, la saison 3 s’imposait… et, en même temps, on pouvait légitimement se demander comment la saison, et la série, allaient évoluer, entre un Patrick Jane qui semble éternellement décontracté, une équipe dont les tensions demeurent figées (histoire d’amour au point mort entre Rigsby – amoureux transi - et van Pelt – engagée ailleurs ; Teresa Lisbon toujours aussi raide…). Bref, la question traditionnelle de la cohérence d’une série, saison après saison, se reposait.

Or la saison 3 marque une évolution indéniable : Jane, traumatisé par le final de la saison 2 (sans le dévoiler ici, on peut dire que John Le Rouge, sa Némésis, lui fait un cadeau bien empoisonné), révèle dans cette saison des aspects plus sombres de sa personnalité, et notamment un esprit manipulateur, gentiment égoïste, qui s’applique même à l’équipe, et n’est tendu que vers un seul but, la capture de John Le Rouge et la vengeance. Car avant d’être un gentil garçon intelligent et amusant, on redécouvre enfin que Patrick Jane est un homme assoiffé de vengeance, peu impressionné par la loi et prêt à tout !

Et ce ne serait que le personnage central… Mais un homme nouveau s’impose, qui enquête sur le CBI et en débusque, d’une manière parfois perverse, à coup d’interrogatoires et de manipulations, les cadavres : JJ. LaRoche, de la police des polices, tente d’éclaircir un meurtre perpétré dans la saison 2 (celui de Todd Johnson) au sein du bâtiment du CBI… un meurtre forcément commis par un membre de l’équipe du CBI… et dont Patrick Jane pense qu’il a été commis pour protéger John Le Rouge ! Ergo le CBI est infiltré par John Le Rouge et Patrick Jane part en quête du coupable pour remonter la piste.

Mais qui suspecter ? Si LaRoche a son idée (une idée qui intéresse diablement Jane), les soupçons se concentrent peu à peu autour de Madeleine Hightower, qui coordonne l’activité du CBI, et qui se retrouvera, elle aussi, prise dans les manipulations diverses de Patrick Jane. Un climat de suspicion, de paranoïa même, s’installe, qui aboutit à un final encore très réussi où – peut-être – John le Rouge fait une apparition !

Cette saison 3 offre donc sa bonne dose de rebondissements, d’aventures et de manipulations : d’une affaire à l’autre (et il en est de savoureuses, telle la rivalité qui s’établit entre le «mentaliste» Patrick Jane et une experte comportementale, le docteur Montague, qui semble tout droit sortie de Lie To Me ; ou encore l’enquête autour d’un astrologue – Ellis Mars – qui entend concurrencer le mentaliste sur son terrain), le face-à-face entre Jane et John le Rouge s’installe, indirectement, et l’obsession – voire la folie – de Jane contamine toute l’équipe, jusqu’à la crise (épisode 16) et l’affaire Hightower.

Mais outre le choix de faire basculer – un peu – le gentil héros vers le côté sombre, c’est l’arrivée de LaRoche – véritable antithèse physique de Jane (l’un est agile, séduisant, quand l’autre est un homme lourd et dénué de charisme) et tout autant manipulateur, qui donne le ton de cette saison. On appréciera également – en profitant des bonus – l’épisode réalisé par Simon Baker, «Au clair de la Lune», qui est en quelque sorte une manière de se moquer, gentiment, du personnage de Patrick Jane et de ses tours, en le confrontant à un «mentaliste» de seconde zone.

Bref, une saison très réussie, qui sait tourner autour du fil rouge – la traque de John Le Rouge – et distiller quelques informations tout en prenant son temps. Le mentaliste saison 3 garde le charme de ses débuts…


Gilles Ferragu
( Mis en ligne le 13/01/2012 )
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