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Traversée onirique avec Darejan Omirbaev, Djamshed Usmonov, Magjane Omirbaev Epicentre Films 2006 / 25 € - 163.75 ffr. Durée film 85 mn. Classification : Tous publics | Sortie Cinéma, Pays : 2002, Kazakhstan
Titre original : Jol
Version : 2 DVD 9/Zone 2
Format vidéo : 16/9 compatible 4/3
Format image : 1.66 (couleurs)
Format audio : Russe, Kazakh (Stéréo)
Sous-titres : Français, Anglais
DVD 1 : film
DVD 2 : compléments
- Juillet, court métrage de Darejan Omirbaev
- Interview de Darejan Omirbaev
- Filmographies
- Galeries photos
- Un éloge lancinant à la steppe, carnet de tournage de Cloé Drieu
Sélection officielle Cannes 2001, Un Certain Regard/Festival des Trois Continents, Nantes 2001
Lauteur du compte rendu : Benoît Pupier, est également membre du collectif Cineades (http://www.cineades.com) Imprimer
Kazakhstan. Amir est un jeune cinéaste. Une actrice a tourné dans un film, un passage érotique pose problème aux autorités, à la famille. Cest ça le montage, dira Amir. Cest facile de réclamer de couper quand, pour le cinéaste, un film a sa nécessité ! Un projectionniste semmêle les bobines, et montre un film de karaté à la place du film dAmir, enfant du pays, dépité ! Est-ce un cauchemar ?
Amir apprend que sa mère est malade. Il quitte son domicile, sa femme et son fils, sa jolie assistante pour se rendre dans son village. Commence alors un voyage autant géographique quintérieur. Une douceur onirique, imaginaire, absurde, trouble la traversée solitaire au cur des steppes et des montagnes. Amir sarrête, achète et cueille un melon, en bord de route. Il sassied pour manger. Un chevalier avec armure et lance surgit dune autre époque en bord de rive. Rêveries. Un homme lit son journal près d'un canal, un jeune homme sort un revolver, un ballon roule et tombe dans l'eau. Plusieurs hypothèses pour ce récit en noir et blanc, qui recommence. Traces de rêves, divagations du créateur ?
Amir sarrête dans un restaurant, caresse du regard la jeune serveuse. Se souvient-il des silences de son couple, de la porte qui a claqué quand sa femme la vu jouer avec son assistante ? La jeune serveuse écrit sur un papier, sert un verre deau, éteint la musique. Le temps glisse. Amir repart, fait demi-tour sur la route pour retrouver la fille, lui fixer un rendez-vous au château deau. Une rivière traverse la route, la voiture savance, sembourbe. Piège pour deux amants ? Amants imaginaires ? Enfin, au village natal, Amir devra perdre une part de lui-même, grandir, avant de trouver dans la poche de sa veste, un récit de rêve écrit par sa femme. Comme un appel pour un retour ? Pour saisir sa vie dhomme devant le temps qui passe ?
Voyage existentiel, poétique, incertain, La Route nous enchante et nous surprend.
Etudiant au VGIK (école de cinéma) à Moscou à la fin des années 80, Darejan Omirbaev apprend que Robert Bresson a publié ses Notes sur le cinéma. La version russe nexiste pas, létudiant persuade le bibliothécaire den faire venir la version française, il la recopie sur son cahier, lapporte à une traductrice qui na pas accès à la bibliothèque. Linfluence de Bresson est présente chez Omirbaev, dans lépure et la rigueur des plans, dans le choix des acteurs et la quête dune présence. Un vrai metteur en scène, originaire du Tadjikistan, Djamshed Usmonov, est le cinéaste du film ; de véritables habitants du village accueillent avec respect le personnage venu au chevet de sa mère. Darejan Omirbaev parle de son travail dans une interview proposée en complément. On aperçoit des photos des cinéastes admirés ! Dans le film, sur un mur, derrière Amir, est accrochée une affiche de Slalker, de Tarkovski.
Autre complément, Juillet, est un court métrage sur les traces de lenfance, la fascination du cinéma. Un éloge lancinant à la steppe est un carnet de tournage de Cloé Drieu, illustré de photographies, traversant limmensité du Kazakhstan.
Benoît Pupier ( Mis en ligne le 29/11/2006 ) Imprimer
A lire également sur parutions.com:Stalker de Andrei Tarkovski | |
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