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Films  ->  Fantastique / Science-Fiction  
Humeurs malignes
avec Oliver Hirschbiegel, Nicole Kidman, Daniel Craig, Jeremy Northam
Warner Home Video 2008 /  19.99   € - 130.93 ffr.
Durée film 93 mn.
Classification : Tous publics

Sortie Cinéma, Pays : États-Unis, 2006
Sortie DVD : 14 mai 2008
Titre original : The Invasion

Version : DVD 9, Zone 2
Format vidéo : PAL, format 1,85
Format image : Couleurs, 16/9 compatible 4/3
Format audio : Anglais, Français, Dolby Digital 5.1
Sous-titres : Anglais, Français et Néerlandais

Bonus :
- On s’est déjà fait avoir : les invasions dans l’histoire des médias
- Invasion : Une nouvelle histoire
- Invasion : Sur le plateau
- Invasion : Attrapé

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Le roman d’Albert Finney n’en finit pas d’être adapté. Publié dans les années 50, en pleine chasse aux sorcières communistes, Invasion of Body Snatchers filait sur le mode SF/extra-terrestre, la métaphore de la rhinocérisation des esprits (la pièce de Ionesco sort d’ailleurs en 1959…).

Parce que le thème est violemment moderne - que l’on parle d’idéologies politiques, de peurs sociales ou des affres du consumérisme -, le roman fut adapté pas moins de quatre fois, dont voici la dernière. Une quatrième bis, devrait on dire car, après avoir demandé à l’Allemand Oliver Hirschbiegel (La Chute) de réaliser ce quatrième opus, Hollywood (la Warner) demanda un remontage radical aux plus hollywoodiens frères Wachowski (trilogie des Matrix) et à James McTeigue (V pour Vendetta) pour «arranger» un peu la sauce. Avant cela, citons le classique L’Invasion des profanateurs de sépulture (Don Siegel, 1956) et le remarqué Body Snatchers d’Abel Ferrara (1990).

L’histoire est celle d’une contamination biologique d’origine extra-terrestre. A l’occasion du crash d’une navette spatiale sur le sol américain, une humeur interstellaire s’immisce dans les cellules des humains et leur fait, pendant leur sommeil, un reformatage en bonne et due forme : finies violences, guerres, famines et injustices… l’humanité doit devenir cette race d’êtres placides, éteints, froids, dénués de toute émotion. Car l’amour, la compassion, la tristesse et l’humour sont parties aussi avec l’eau du bain. Est-ce vraiment un prix raisonnable à payer ?…

Carol (N. Kidman), psychiatre de son état et mère divorcée du petit Oliver, est persuadée du contraire, par instinct maternel autant que par humanisme. Car les êtres vidés de leur humaine substance sont plus prosélytes que des témoins de Jéhovah et veulent à tout prix contaminer tout le monde, quitte à cracher à la figure pour faire passer leur sauce maléfique !… Or Oliver a été enlevé par son père, l’un des premiers contaminés ! Pour le retrouver et empêcher qu’il ne passe du côté obscur de l’humanité, Carol entreprend un périlleux marathon, aider de son amant et collègue, Ben (Daniel Craig). Chose étrange, Oliver, au final, semble résister au virus… Une issue serait donc possible ?…

Alors que dire ? Le film a été vivement critiqué à sa sorti car il ressasse un thème maintes fois traité sans y ajouter ce qui pourrait en faire la plus immédiate modernité. Du coup, c’est vrai, on s’ennuie un peu. Mais avouons aussi que la tension reste maintenue du début à la fin, sans doute grâce au jeu – certes exagéré – d’une Nicole Kidman toujours à 200 % dans ses personnages. Alors, on la suit, cette bonne mère en tailleur, le regard halluciné par la peur de perdre son enfant… ou torve, quand elle essaie de se faire passer pour une mutante. Fatigué surtout car, contaminée par quelques glaires, la belle psy sait qu’elle y passera si elle pique du nez…

Bref, pas politique pour deux sous, car trop formaté selon les goûts de la colline californienne, Invasion saccage par simplisme et effets la métaphore susdite et se résume au final à une production hollywoodienne pas si déplaisante. Ne soyons pas bégueule.

En bonus, quelques featurettes plus publicitaires qu’informatives et un documentaire revenant sur le genre et son traitement au cinéma.


Bruno Portesi
( Mis en ligne le 23/05/2008 )
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