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Films  ->  Fantastique / Science-Fiction  
Fantastique délabré
avec Timur Bekmanbetov, Konstantin Khabensky, Vladimir Menshov
Fox Pathé Europa 2006 /  19.99  € - 130.93 ffr.
Durée film 110 mn.
Classification : - 12 ans

Sortie Cinéma, Pays : 2004, Russie
Titre original : Nochnoj dozer

Version : DVD 9/Zone 2
Format vidéo : 16/9 compatible 4/3
Format image : 1,85 (couleurs)
Format audio : Anglais, Français, Russe (Dolby digital 5.1)
Sous-titres : Anglais, Français, Arabe

Bonus :
Documentaire sur Night Watch 2
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C’est l’histoire d’un duel millénaire, celui des forces du bien et de celles du mal. Vampires, loup-garous, métamorphes divers, sorciers et sorcières, télépathes… tout être disposant d’un pouvoir surnaturel est forcément intégré à l’une des deux armées, «les Autres», en attendant le combat final, à l’insu de l’humanité. Et le temps du combat semble être advenu en 1342, les deux armées – chevaliers en armure - se faisant face sur un pont de pierre… Mais voilà, au plus fort du combat, une trêve est négociée entre les deux chefs.

Moscou, sept siècles plus tard, de nos jours, la cohabitation continue : les forces du bien – Night Watch – surveillent la nuit celles du mal – Day Watch – et les empêchent de s’en prendre à l’humanité. Conséquence : les buveurs de sang sont condamnés à boire du porc, et gare aux transgressions. C’est le Pacte, et personne n’a envie de déclencher de nouveau des hostilités. Toutefois, une prophétie annonce la venue d’un Autre plus puissant que tous ses prédécesseurs, un Autre capable de faire pencher la balance et de décider ainsi du destin de l’humanité… Anatoli, Night Watch doué d’empathie (la capacité de ressentir les émotions d’autrui) et accessoirement chasseur de vampire, se trouve malgré lui entraîné dans cette quête, et dans un duel dont l’issue doit déterminer le camp qui l’emportera. Mais sans doute est-il plus impliqué qu’on ne l’imagine… Le passé va resurgir sous la forme d’une malédiction terrifiante, et d’un enfant martyr… avec, en ligne de mire, la bataille finale du bien et du mal.

Du fantastique russe… depuis le Stalker d’Andreï Tarkovski, on avait pas vu une superproduction à la fois aussi intimiste et ambitieuse. Dans les décors un peu délabrés de la capitale moscovite que la crise n’épargne pas, le conflit entre le bien et le mal prend une dimension plus réaliste, moins «hollywoodienne». Du métro aux appartements communautaires, des anciennes industries d’Etat en ruine aux rues de Moscou, le spectateur est entraîné dans une course poursuite fantastique avec, en arrière plan, les vestiges du communisme et de la Sainte Russie. Chaque détail est original, exotique : les Autres se battent à coup de rituels magiques, de prières orthodoxes et d‘amulettes SM (colliers de chien et grigris divers), d’épées anciennes et de lampes torches aménagées… Ils se cachent dans les ombres et ne sont visibles que dans un miroir, hantant notre quotidien sous la forme d’une chouette, d’un doberman, d’un corbeau ou d’un employé de l’électricité. Ils savent figer le temps et voient à l’intérieur des corps. Ils peuvent être votre voisin, votre boucher ou même votre animal de compagnie : manifestement, on vit les uns avec… les Autres. Le sang coule souvent : on est loin des tuniques immaculées et des épées dorées… Ici la réalité est dure et éclabousse.

Dans ce premier pan d’une trilogie, le réalisateur pose donc les bases de son univers, un monde un peu glauque de chasseurs nocturnes et de proies peu consentantes, rythmé par du rock local. Si l’on peut trouver l’action parfois confuse (mais tout finit par s’éclairer) et l’image hermétique, il faut reconnaître à Timur Bekmantov une réelle recherche en termes d’ambiance, d’éclairage et d’effets spéciaux, et la volonté de s’écarter de stéréotypes. Un univers indéniablement original se met peu à peu en place, au charme suranné d’une Russie surnaturelle. Certes, le final est un peu téléphoné, et il faut désormais attendre la suite, mais l’objet est assez sympathique, même si l’on aurait attendu du DVD des bonus un peu plus conséquents sur l’imaginaire du réalisateur, sa vision du monde, ses influences cinématographiques (manifestes : Matrix, Highlander et Angel Heart ?). A suivre…


Gilles Ferragu
( Mis en ligne le 27/03/2006 )
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