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Films  ->  Fantastique / Science-Fiction  
Renaissance...
avec Alfonso Cuarón, Clive Owen, Julianne Moore, Michael Caine
Universal Pictures Vidéo 2007 /  19.99  € - 130.93 ffr.
Durée film 104 mn.
Classification : - 8 ans

Sortie Cinéma, Pays : 2006, Etats-Unis
Sortie DVD : Avril 2007
Titre original : Children of Men

Version : 2 DVD 9, Zone 2
Format vidéo : PAL, format 1.85
Format image : Couleurs, 16/9 compatible 4/3
Format audio : Anglais, Français, Dolby Digital 5.1
Sous-titres : Français, Anglais pour sourds & malentendants

DVD Edition Collector

DVD 1
- Le film chapitré
- Les Hommes menacés, making of des scènes les plus dangereuses

DVD 2
- La Possibilité d’espérer, documentaire d’Alfonso Cuarón explorant les différents thèmes du film
- Commentaire de Slavoj Zizek, philosophe
- Scènes inédites
- Theo & Julian, les dessous de l’histoire par les acteurs
- Style futuriste, du concept à la réalisation : le vision du futur par le réalisateur

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2027, tellement demain que c’est déjà un peu aujourd’hui. L’Angleterre survit dans un monde dévasté. La cause principale : une stérilité endémique, l’humanité entière touchée, depuis 18 ans. Le plus jeune être humain vient d’ailleurs de mourir ; drame mondial. Dans les bibliothèques, des pleureuses crient devant des écrans plasma où dansent et rient des enfants, reliques d’un temps révolu. Un monde sans enfance, sans danse ni rire, triste, dur, où le suicide est désormais médicalement assisté, où les Ref., les immigrés, les clandestins, sont traités comme du bétail, une sous-humanité ne valant guère mieux que tous ces chiens qui passent, nombreux dans le film, eux reproductibles, encore : des camps, des cages, et des charniers pour des apatrides ennemis d’Etat…

Theo (Clive Owen), survit lui-même dans cette société, débarrassé de ses espoirs juvéniles, de la ferveur révolutionnaire qui l’animait vingt ans plus tôt, marqué jusqu’aux tripes par la perte de son propre enfant, Dylan : une disparition à la source de sa séparation avec Julian (Julianne Moore), vingt ans plus tôt. Julian ressurgit, elle toujours fervente, pleine de rage, activiste à cagoule, qui embrigade Theo dans une mission capitale : aider la jeune Kee à quitter le pays, pour rejoindre l’hypothétique «Projet Humain», de l’autre côté de l’horizon marin. Car Kee est enceinte. Commence alors une folle poursuite entre les deux fugitifs, l’Etat militarisé, les Poissons, groupe révolutionnaire sans scrupule, auquel appartenait Julian, et ces réfugiés par milliers. Scotchant…

On est d’emblée saisi par le réalisme qui donne sa marque au film. Un monde comme le nôtre, juste plus noir, juste plus moderne, où les angoisses les plus contemporaines ont trouvé un terreau hélas fertile, lui. Theo évolue dans une civilisation en fait déjà en ruines, car on sait que d’ici moins de cent ans, l’Homme ne sera plus. Les écoles y sont déjà des vestiges, les sages-femmes une profession disparue. Et dans une usine désaffectée, un ministre tente de rassembler ce qu’il reste d’art, Guernica, un David estropié, la Piéta ayant déjà été détruite, autre symbole de maternité subrepticement glissé dans un coin de scène… C’est dire si la grossesse de Kee relève du miracle et revêt une importance capitale. Une nouvelle Marie, une Marie noire, pas vraiment vierge, plutôt du genre racaille, mais porteuse d’une bonne nouvelle pour l’humanité. La scène où, la mère et l’enfant tout juste né, mettent en pause un combat d’une violence aveugle, ravivant, même si pour une seule seconde, cette humaine capacité à la tendresse, à la douceur, est d’une puissance vertigineuse.

A voir absolument donc, pour le sujet et les interrogations qu’il suscite, pour son traitement impeccable (mais pouvait en douter avec le réalisateur de Y tu mama tambien, également producteur du Labyrinthe de Pan ?) et des acteurs jouant à la perfection : Clive Owen en passeur grisâtre, chez qui la mission réveille quelques flammes ; Julianne Moore en amazone n’ayant jamais renié sa foi (mais un rôle hélas trop vite écourté, quoique de façon magistrale) ; et Michael Caine en vieux bab poète caché dans les pinèdes.

Du côté des bonus, cette édition collector tient plutôt ses promesses : on retient les deux courts documentaires revenant sur les prouesses techniques (un plan séquence incroyable ou Theo, Kee et Julian se retrouvent poursuivis en voiture par des rebelles, et la scène de la naissance de l’enfant, entièrement réalisée numériquement, bluffante elle aussi) et des entretiens avec des philosophes, des historiens, des activistes altermondialistes sur les germes néfastes portés par les dérèglements économiques, politiques, scientifiques et climatiques actuels : glaçants !...


Bruno Portesi
( Mis en ligne le 15/06/2007 )
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