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Someone
avec Sofia Coppola, Stephen Dorff, Elle Fanning
Fox Pathé Europa 2011 / 19,99 € - 130.93 ffr.
Durée film 93 mn.
Classification : Tous publics |
Sortie Cinéma, Pays : États-Unis, 2010
Sortie DVD : 18 mai 2011
Version : 1 DVD-9, Zone 2
Format vidéo : PAL, Format 1.85
Format image : Couleurs, 16/9 compatible 4/3
Format audio : Anglais, Français, Dolby Digital 5.1
Sous-titres : Français
Bonus :
- Débat de lavant-première du film à Paris
- Galerie de photos
- Bande annonce
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Une série de tableaux autour d'un homme, longs plans-séquences, caméra mutique, musique planante, jeux de lumière. Les films de Sofia Coppola ne sont pas des films mais de beaux livres, sans narration ni happy end : ambiance, ambiance.
Un bolide fait plusieurs fois le tour d'une piste écrasée de soleil. La caméra observe la ronde, dans le crépitement d'un moteur qui va crescendo et se calme avec l'éloignement. C'est beau, mais c'est long.
Deux jumelles stripteaseuses installent leurs rampes dans la chambre de l'acteur qui, placide, le bras bandé à cause d'un accident récent, les regarde se trémousser dans leurs costumes affriolants. La scène n'est pas torride ; elle est morne, presque gênante.
Somewhere est là, quelque part... entre l'ennui et la grâce.
Mais le film n'est pas ennuyeux, c'est là la Sofia ''touch'' ; la réalisatrice sait éteindre la caméra quand il faut. L'histoire d'une star hollywoodienne menacée par la quarantaine, homme à femmes adulé, papa attaché à sa fille, une adolescente comme les autres, qui aime jouer à la Wii avec lui et son frère, le voir la regarder en train de s'entraîner au patinage artistique, lui faire au petit-déjeuner des ufs Bénédicte.
Il vit dans la suite d'un lieu de mémoire hollywoodien, le Château Marmont, palmiers, soleil, et la nonchalance d'un lieu protégé, où passent les top-models et valsent les gens du service.
Dans le rôle de ce Johnny Marco qui pourrait être n'importe quel acteur américain (Somewhere aurait aussi pu s'intituler Someone), Stephen Dorff crève l'écran, à la fois beau, jeune, marqué et vieillissant, comme un corps prêté à une sorte de CQFD sociobiologique : ces gens-là, finalement, sont comme nous ; perdus comme nous, comme nous ils vieillissent. Face à lui, la jeune Elle Fanning est parfaite, juste, à l'aise dans ces habits de jeune fille qui sont encore les siens. Sofia Coppola, pour accentuer ce côté très spontané et naturel de la relation fille-père, a eu recours à l'improvisation. Ce qui ajoute ce qu'il faut de fragilité et de sincérité pour donner au film son ton, assurément original, touchant, et sofia-coppolien.
Bruno Portesi
( Mis en ligne le 20/05/2011 )
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