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| Blu-ray Disc |
Biblico-écolo...
avec Scott Derrickson, Keanu Reeves, Jennifer Connelly
Fox Pathé Europa 2009 / 29.99 € - 196.43 ffr.
Durée film 103 mn.
Classification : Tous publics |
Sortie Cinéma, Pays : États-Unis, 2008
Sortie BRD : 10 Juin 2009
Titre original : The Day The Earth Stood Still
Version : 1 BD-50, Zones BC
Format vidéo : Format 2.35, 1080 p. AVC
Format image : Couleurs, 16/9 natif
Format audio : Anglais Master Audio DTS-HD ; Français, Italien, Russe, Ukrainien Dolby Digital 5.1 DTS
Sous-titres : Français, Italien, Russe, Ukrainien, Danois, Lituanien, Finlandais, Letton, Néerlandais, Estonien, Norvégien ; Anglais pour sourds et malentendants
Bonus :
- Commentaires audio de David Scarpa
- 2 pistes en PiP :Les effets spéciaux de Klaatu / Storyboards
- «Concevez votre propre Gort»
- 3 scènes inédites
- Documentaires : Repenser Le jour où la Terra sarrêta / Libérer Gort / Scruter le ciel à la recherche de vie extraterrestre / Je jour où la Terre était «verte»
- Galeries photos
- Bande annonce cinéma
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Hollywood se frotte les mains ! Depuis Le Jour d'après et le sillonnage de la planète par Al Gore, un nouveau type de Blockbuster est né : la SF-verte ! Où comment recycler les genres du film catastrophe et du film d'aliens avec nos préoccupations écolo. Alors que Home (Yann Arthus Bertrand sponsorisé par LVMH) inonde de sa bien-pensance tous les médias possibles (être écolo peut alors être défini, non pas par l'adoption de gestes simples, mais simplement en allant voir le film...), et qu'une autre menace se profile à l'horizon - 2012 de Roland Emmerich, apocalypse sur grand-écran programmée pour novembre prochain -, voici que sort en vidéo Le Jour où la Terre s'arrêta. Ou comment, par nos travers innés et destructeurs, nous autres, humains, aurions conduit une civilisation extra-terrestre éco-responsable à nous génocider pour sauver la planète...
Dans le rôle du prophète alien, Klaatu (K. Reeves), extra-terrestre débarqué sur Terre, au coeur de Manhattan (il va sans dire), sous des traits humains (des gènes empruntés à un alpiniste perdu dans l'Himalaya 80 ans plus tôt), donc rassurants. Le moyen de transport ? Une sphère lumineuse géante, stationnée dans Central Park et gardée par un vigile peu commode, un titan métallique surpuissant, d'ailleurs programmé pour éradiquer notre civilisation. Mais Klaatu est avant tout ici en négociateur. Sauf que l'armée américaine ne prend pas le temps de la parlotte et bombarde d'emblée le bulle et son géant. Le processus de destruction va donc devoir être lancé : avant de réduire l'humanité et ses cités en poussière, d'autres sphères prélèvent aux quatre coins du globe des échantillons de toutes les espèces animales (de flore il n'est question ici), façon Arche de Noé. Biblique !
Mais, nous dit la parabole, l'humanité peut changer et est aussi capable du meilleur : la musique de Bach et le bon coeur de l'héroïne, le docteur Helen Benson (Jennifer Connelly), qui, d'emblée, ressent une certaine empathie envers Klaatu. Ce lien permettra-t-il néanmoins d'éviter le pire ?...
Cette récupération (remake ?...) du classique de la SF réalisé en 1951 par Robert Wise (la menace sur l'environnement remplaçant le péril nucléaire) est en fait une très pale copie, au vert délavé... et glauque. Un film à grand spectacle qui méprise son public par un message à la simplicité enfantine et, comme souvent, de l'agitation au niveau de l'affect plus que des neurones. La technique est d'ailleurs publicitaire : faire peur fait vendre. Sauf qu'ici, on vend moins la prise de conscience écologique que son exact contraire : la consommation. Avec cette ironie frisant la provocation, que le film abonde de marques : McDo et ses nouveaux McCafés, LG, Microsoft, les montres Citizen... Doutant de l'humour des grands studios en la matière, un tel parasitage agace franchement et gâche quelque peu le spectacle.
Ce dernier est de facture honnête même si l'apocalypse annoncée (par un nuage d'insectes métalliques) est décevante. Il faut voir au final ce film comme un exemple de série B pur et dur, pour rire, pour critiquer, pas plus.
Mathieu Gazzola
( Mis en ligne le 12/06/2009 )
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