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Films -> Drame |
Tuer le frère avec Andrew Dominik, Brad Pitt, Casey Affleck, Sam Shepard Warner Home Video 2008 / 19.99 € - 130.93 ffr. Durée film 159 mn. Classification : Tous publics | Sortie Cinéma, Pays : États-Unis, 2007
Sortie DVD : 16 Avril 2008
Titre original : The Assassination of Jesse James by the coward Robert Ford
Version : DVD 9, Zone 2
Format vidéo : PAL, format 2.40
Format image : Couleurs, 16/9 compatible 4/3
Format audio : Anglais, Français, Dolby Digital 5.1
Sous-titres : Anglais, Français, Néerlandais, Grec
Bonus :
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L'histoire d'une relation aussi célèbre que méconnue, entre un brigand des grands chemins, icône des bandits américains, éminente figure de la mythologie made in USA, et son admirateur le plus fervent, d'une ferveur... meurtrière. Car, comme on sait et comme le rappelle le titre, c'est d'une balle que Jesse James mourut, coup de feu tiré par le jeune Robert Ford, en véritable traitre. Ce dernier admire le flingueur le plus rapide des États-Unis, dont la tête, mise à prix, est recherchée par des dizaines de chasseurs de prime, en plus de la police.
Ils se rencontrent et tombent en amitié, une relation forte, ambiguë presque, faite d'une confiance fragile, d'une entente gracile... L'admiration que Robert porte pour son aîné entretient un feu d'où peut sortir le pire. Car il n'est qu'un pas pour que la jalousie prenne le pas sur la déférence.
Rien de plus. Dans leur cavale et leur jeu du chat et de la souris, les deux hommes nous emportent, au long d'un long film de plus de deux heures, où l'ennui guète mais en prédateur timide qui, jamais, ne dévore sa proie. Car on ne s'ennuie pas, pris dans les rets d'une intrigue réelle (où vont ces deux hommes et comment surgira cette mort annoncée ?) et d'une réalisation millimétrée : si Andrew Dominik joue et surjoue des effets de mise en scène, cultivant les silences, les non-dits, mille ambiances, servi par une photo charmeuses et des décors non moins entêtants, l'ensemble marche ; le spectateur est piégé.
Brad Pitt et Casey Affleck convainquent dans les habits de ce couple mythique, vénéneuse incarnation de cette «fraternité virile» déclinée maintes fois dans les lettres comme au cinéma. Une fraternité qui serait aussi comme un dévoiement du complexe d'Oedipe, car en tuant James, Ford tue le mythe, le père, ce qui, depuis toujours, avait modelé son rapport au monde. Bref, en tuant James, quelque part, Ford devient... adulte.
Une très belle surprise.
Bruno Portesi ( Mis en ligne le 30/05/2008 ) Imprimer
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