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Films  ->  Drame  
Deux pères
avec Terry George, Joaquim Phoenix, Mark Ruffalo, Jennifer Connelly, Mira Sorvino
M6 Video 2008 /  14.99  € - 98.18 ffr.
Durée film 102 mn.
Classification : Tous publics

Sortie Cinéma, Pays : États-Unis, 2007
Sortie DVD : 20/08/2008.

Version : DVD 9, Zone 2
Format vidéo : PAL, format 1.85
Format image : Couleurs, 16/9 compatible 4/3
Format audio : Anglais, Français, Dolby Digital 2.0 et 5.1
Sous-titres : Français


Bonus :
- Interviews
- Bandes annonces

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Un jour de septembre aux États-Unis, dans le Connecticut : les Learner, Ethan (J. Phoenix) , Grace (J. Connelly) et leurs deux enfants, Josh et Emma, rentrent d'un concert où Josh, au violoncelle, a fait la fierté de ses parents. Un peu plus loin, Dwight (M. Ruffalo) et son fils, Lucas, de l'âge de Josh, reviennent d'un match de base-ball, leur passion à tous les deux. La nuit est tombée, Emma veut faire pipi, les Learner s'arrêtent à une station service. Josh en profite pour aller libérer, au bord de la route, les lucioles que sa soeur tenait prisonnières dans un bocal de verre.

La voiture de Dwight, une SUV noire, avance dans la nuit, s'approche de la même station service. Dwight tient le volant d'une main, son téléphone portable de l'autre. Une seconde d'inattention, il ne voit pas la voiture vers laquelle son véhicule dévie, se reprend, braque, évite l'accident, mais percute de plein fouet l'enfant de dix ans : Josh meurt sur le coup. Et affolé, alors que Ethan accourt en hurlant, Dwight ne reste pas ; il fuit...

Dès lors, le film s'attarde sur les deux pères : Ethan dans son indicible douleur et la montée d'un désir de justice et de vengeance, Dwight dans la peur, la culpabilité et l'angoisse... Les Learner affrontent le deuil, hébétés, finalement abandonnés par la police qui peine à retrouver le fuyard. Ethan décide de prendre un avocat ; coup du sort, ce sera Dwight, juriste de profession... Autre coïncidence, qui n'en est pas une dans cette petite ville : l'ex épouse de Dwight, Ruth (Mira Sorvino), était le professeur de musique de Josh ; elle continue de suivre sa soeur, pianiste.

Jeu du chat et de la souris : Dwight et Ethan se tournent autour. La culpabilité ronge Dwight qui est prêt à se rendre, mais hésite, recule, pense à son fils qu'il voit si peu et pour qui il voudrait rester un modèle. Ethan s'enfonce dans la rage et la douleur, crie vengeance, commande une arme sur internet. Le film, immanquablement, s'achève sur la confrontation des deux hommes...

Qui sont portés par deux acteurs aux jeux justes. Si la douleur de la famille Learner souffre des ellipses exigées par le film, le rythme d'une narration qui diffère forcément du roman ici adapté (par John Burnham Schwartz qui a co-scénarisé le film), le casting effectue une sorte de rattrapage : en parents amputés de leurs fils, Joaquin Phoenix et Jennifer Connolly convainquent. Mark Ruffalo n'est pas en reste en père paumé, la vie désormais sacrifiée, quoiqu'il arrive, par l'accident et sa fuite. On excuse alors la côté un peu trop “téléfilm” de Reservation Road tant par le sujet que dans la réalisation (photo, montage).

D'autant que les errances de ces êtres, bourgeois vivant jusqu'alors confortablement dans leur maisons de bois, dans ce coin paradisiaque des États-Unis, le Connecticut, ses forêts, son calme, sert aussi à illustrer une crise morale dans l'Eldorado américain. Un étudiant, dans la classe d'Ethan, d'origine moyen-orientale, lance à ses camarades yankees que trop d'Américains sont coupés de la mort, ce devant son professeur endeuillé, filmé en plan serré. Est-ce alors un hasard si, peu avant l'accident, la radio de la voiture de Dwight annonce la vente de billets pour un match tout proche, le 16 septembre?... Le drame revêt visiblement une symbolique dépassant de loin les crises de deux familles et la question des délits de fuite, même si le roman fut écrit en 1998 : accident, mort, deuil, vengeance, fantômes aux formes souples, suivant cette fractale humaine rendant identiques mêmes si d'ampleurs déployées les drames des individus et ceux d'une nation.


Bruno Portesi
( Mis en ligne le 22/08/2008 )
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