|
Films -> |
| | Rechercher un réalisateur/acteur | |
Films -> Drame |
Entre d’autres murs… avec Christophe Honoré, Louis Garrel, Léa Seydoux TF1 Vidéo 2009 / 19,99 € - 130.93 ffr. Durée film 98 mn. Classification : Tous publics | Sortie Cinéma, Pays : France, 2008
Sortie DVD : 2 Avril 2009
Version : 1-DVD 9, Zone 2
Format vidéo : PAL, Format 1.77
Format image : Couleurs, 16/9 compatible 4/3
Format audio : Anglais, Français, Dolby Digital 2.0 et 5.1
Sous-titres : Aucun
Bonus :
- Hôtel Kuntz, court-métrage de Christophe Honoré (2008 15 min.) Imprimer
Le temps de lamour, celui des copains
Dans les ambiances surannées, autres, dun grand lycée parisien, des drames se jouent, des tragédies, même, parce que ladolescence offre cette prédisposition au tragique.
Junie (Léa Seydoux), superbe adolescente au regard noirci par la peine (sa mère est morte), quitte Henri IV pour le lycée de son cousin, Matthias, toujours à Paris, un autre grand lycée sur les hauteurs du 16ème. Là, elle est accueillie par la bande du cousin, sinsère dans le microcosme de ce lycée privilégié, et se met rapidement en couple avec Otto, blondinet sympathique, romantique, un peu placide. Mais la «belle personne» a de quoi conquérir, malgré elle, dautres curs, tel celui de Nemours, le jeune, ténébreux et irrésistible professeur ditalien, un don Juan aussi sincère en amour que volage. La prof dhistoire et une autre lycéenne ont déjà succombé à ses charmes
Autant de chassés-croisés amoureux dans cette cour lycéenne remplaçant la cour royale du roman dont sinspire le film, La Princesse de Clèves. «Jamais cour na eu tant de belles personnes», écrivait Mme de La Fayette ; une phrase comme point de départ chez Christophe Honoré pour ce film d'adolescents à la saveur insolente. Car il y a une gravité, une théâtralité ici, dans un Paris soumis à une discrète loupe sociologique. Usant de clichés sans lourdeur, le film propose un panorama crédible à la fois sur cette cohorte particulière et sur ladolescence en général. Ils sont tous beaux, en effet, de leur jeunesse, êtres chevelus et échevelés aux physiques encore enfants, assez androgynes, précieux, très shojo (manga pour jeunes filles) en fait. La mélancolie les habille, une désinvolture propre à leur classe, propre à leur âge, un dandysme en herbe. Avec pour vrai dandy, le professeur ditalien, porté par un Louis Garrel qui ne doit pas trop pousser la composition : chemise et cravate négligemment nouée, mèche appliquée, une chevelure michelangelesque et une moue savante. Il est beau comme une chanson française, triste, littéraire et tout juste fredonnée.
Les jeunes acteurs sont ici de véritables révélations, lhéroïne en tête, Léa Seydoux, un physique de poupée boudeuse, pâle et les lèvres pulpeuses, un côté adjanien, des airs de Nathalie Baye parfois, on pense aussi à Laura Smet. Grégoire Leprince-Ringuet (Otto) et Esteban Carvajal Alegria (Mathias, autour de qui se noue une autre histoire), sont eux aussi très convaincants. Chiara Mastroianni fait une furtive et amicale apparition. Une autre belle personne...
Certains pourront reprocher à ce film ses apparentes afféteries, mais il y a quelque chose qui transcende les clichés, une peinture de ladolescence, avec sa violence et sa sincérité. On est bien sûr ici entre dautres "murs" que ceux décrits par François Bégaudeau
Bruno Portesi ( Mis en ligne le 03/04/2009 ) Imprimer
A lire également sur parutions.com:Ma mère de Christophe Honoré Les Amants réguliers de Philippe Garrel Innocents de Bernardo Bertolucci | |
|
|
|
|