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Vite déchiffré
avec Joel Schumacher, Jim Carrey, Virginia Madsen
Metropolitan Filmexport 2007 /  19.99  € - 130.93 ffr.
Durée DVD 180 mn.
Durée film 94 mn.
Classification : Tous publics

Sortie Cinéma, Pays : Etats-Unis, 2007
Sortie DVD : Octobre 2007
Titre original : The Number 23

Version : DVD 9, Zone 2
Format vidéo : PAL, format 2.35
Format image : Couleurs, 16/9 compatible 4/3
Format audio : Anglais, Français, Dolby Digital 5.1
Sous-titres : Français


Bonus :
- Autour du film : Commentaire audio de Joel Schumacher (VOST)
- Les coulisses du tournage (Making of avec les interviews des acteurs et du réalisateur (22 min.)
- Scènes coupées et alternatives (13 min.)
- Les secrets du tournage (10 «Featurettes» relatant les anecdotes sur le film (15 min.))
- Le monde de Petitou (La création des décors et des effets visuels du film (11 min.))
- La bande annonce du film
- Au-delà du film : L’énigme du nombre 23 (25 min.)
- Comment calculer votre propre chiffre de vie (13 min.).

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Walter Sparrow (Jim Carrey), gardien et expert en chasse à chiens errants, est un mari aimant et un bon père de famille. Son travail, ingrat, n’entache pas sa vie privée jusqu’à ce que sa femme lui offre pour son anniversaire un curieux livre, Le Nombre 23, qui, au fur et à mesure de sa lecture, lui rappelle curieusement sa vie avec bon nombres de détails qui le frappent. Il part alors en quête d’indices au point de s’identifier au personnage du roman, sombre détective pris entre deux femmes, tiraillé par une enfance difficile, ainsi qu’un meurtre qui lui tombe sur les bras Ce ne serait rien si Walter ne croisait à tout bout de champ, en s’adonnant à quelques calculs algébriques, le nombre 23, porteur de secrets intimes, de légendes et de faits historiques qui le conduisent vers une folie certaine. Ce livre et ce nombre mystérieux vont lui apprendre beaucoup sur lui-même, ou du moins lui rappeler quelques mauvais souvenirs, apparemment bien enfouis en lui.

Depuis le film Memento de Christopher Nolan qui tentait maladroitement d’explorer les confins d’une mémoire perdue, Hollywood propose à ses cinéastes d’exploiter le filon, avec souvent peu de réussite. C’est le cas dans le film de Schumacher, réalisateur complexe qui alterne entre films personnels traitant de sujets de société (Tigerland, Veronica Guerin) et grosses machines commerciales, la plupart du temps tape à l’œil (8 millimètres, Batman et Robin). Classé réalisateur réac depuis Chute libre (1992), il aurait pu continuer sur le même registre, renvoyant ses détracteurs dans leur contradiction. Hélas, ça ne marche pas comme ça à Hollywood, et le réalisateur s’est confiné dans le politiquement correct. Avec ce film, il déçoit par bien des manières.

S’il y a parfois trouvaille technique notamment lors d’un plan séquence numérisé et onirique qui préfigurait un conte diabolique lorgnant du côté du cinéma inquiétant des années 70, le film met vite de côté cet aspect pour revenir au thriller convenu, sans grand intérêt dramatique et sans sortir des sentiers battus du genre : Images «clipées», plans formatés par ordinateur, photo tape à l’œil, fond rouge sang, musique haletante et scénario bâti sur les mêmes rebondissements. N’oublions pas le happy end suivi d’une gentille morale avec un héros en pleine rédemption. Sur le nombre 23, revenant bien plus que 23 fois dans le film, fil bien mince du script, présent sur tout ce qui est visible ou presque à l’image, clignotant imperturbable, jeu mathématique, indice qui rassurent l’américain moyen sur sa faculté à comprendre un film, rien de très convaincant ne nous est dit. 22 ou 24 auraient fait l’affaire. Le nœud du problème est ailleurs...

Même Jim Carrey dans le rôle de la victime un peu neuneu semble perdu dans tous ces calculs obsessionnels qui n’ont rien de cartésiens, et qui n’ont pour intérêt que de montrer la folie et l’obsession gratuite d’un homme qui met tout de même quatre jours à lire les 150 pages d’un roman qui pourtant le fascine ! Autant les jeunes scénaristes font les malins en se vantant souvent de bâtir un scénario alambiqué tendant à manipuler un personnage et le spectateur avec, autant la crédibilité des protagonistes n’est pas leur fort, notamment avec Agatha Sparrow (Virginia Madsen) qui du jour au lendemain change totalement d’attitude quant à l’influence qu’a le livre sur son pauvre mari ; et cela sans que personne ne le remarque !

Schumacher a raté son examen de passage au genre du thriller. Le film ne repose que sur des rebondissements entièrement gratuits, une horreur psychologique ainsi qu’une sombre histoire de meurtre mal digérée. Après tant d’essais cinématographiques plus ou moins ratés, peut-être que son vingt-troisième film sera le bon. Ah, il parait que celui-ci serait déjà le vingt-troisième !

Les bonus sont classiques, avec making of, interviews de l’équipe et quelques explications sur la légende du nombre 23. Un Hollywood qui se regarde encore le nombril, qui bâtit des films sur des histoires qui ne tiennent que par la technique et non le savoir-faire. Un réel problème aujourd’hui dans le cinéma de genre.


Jean-Laurent Glémin
( Mis en ligne le 09/11/2007 )
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