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Parcours de mémoire
avec Kijû Yoshida, Mariko Okada, Paul Beauvais, Hélène Soubielle, Yoshiko Tanaka, Hideo Murota, Tokuma Nishioka
Carlotta Films 2009 / 15.99 € - 104.73 ffr.
Durée film 216 mn.
Classification : Tous publics |
Sortie cinéma, Pays : 1968 et 2002, Japon
Titre original : Saraba natsu no hikari / Kagami no onnatachi
Version : 1 DVD 9/Zone 2
Format vidéo : 16/9 compatible 4/3
Format image : 2.35 et 1.85 (couleurs)
Format audio : Japonais (Dolby Digital 2.0)
Sous-titres : Français
Bonus :
- Préfaces de Kijû Yoshida
- Bandes annonces
Lauteur du compte rendu : Benoît Pupier, est membre du collectif
Cineades. Il travaille actuellement sur un documentaire de création, Marcel Poulet, un peintre docre en son pays.
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Adieu, clarté dété
Un homme, une femme. Fin des années 60. Kawamura est architecte, il passe ses vacances en Europe, en quête dune cathédrale. Quelques années auparavant, il a vu un croquis de celle-ci à Nagasaki. Il en est obsédé. A Lisbonne, il rencontre Naoko, importatrice de meubles et dobjets dart. Naoko voyage de ville en ville. En fuite delle-même ? Kawamura la suit, la retrouve, la cherche, la sollicite. Elle est mariée à un Américain, mais cest déjà une relation lointaine. Kawamura traque une chimère. Naoko voudrait oublier le bombardement de Nagasaki. Saura-t-elle pourtant désigner à Kawamura cette cathédrale inconnue ? Une ville meurtrie les unit : Nagasaki.
Ce road-movie a été tourné dans sept pays dEurope. Yoshida a écrit le scénario au fur et à mesure. Une voix-off donne à entendre un échange entre Kawamura et Naoko au fur et à mesure des échappées et des nouvelles rencontres. Chacun trouve les mots à dire, une fois lautre absent. Le récit dramatique se perd et sabsente. Cette errance européenne est métaphore de mondes intérieurs éclatés, blessés par lHistoire tragique. Incommunicabilité amoureuse, déserts urbains, Yoshida est proche dAntonioni (La Nuit, LEclipse). Voir cette lente scène où les deux personnages se retrouvent, proches, mains contre mains, de chaque côté dune grande baie vitrée. Méditation sur le temps et la mémoire douloureuse, Yoshida est proche de Resnais (Hiroshima, mon amour ; Muriel ou le temps du retour ; LAnnée dernière à Marienbad).
Femmes en miroir
Ai Kawase vit près de Tokyo. Sa fille Miwa est partie de la maison à vingt ans. Un jour, elle a donné signes de vie, le temps de donner naissance à une fille, Natsuki. Puis elle a disparu à nouveau. Depuis Natsuki appelle Ai «maman». Un jour, Ai reçoit un appel des autorités. On a retrouvée une femme, Masako, en possession du livret de famille de Miwa
Mais cette femme est amnésique. Ai retrouvera-t-elle sa fille ? Miwa dépassera-t-elle labandon dune mère ? Masoko saura-t-elle expliquer la présence chez elle de ce livret de famille de Miwa ? Une ville meurtrie unit trois femmes de générations différentes : Hiroshima.
Méditation sur le temps et la mémoire douloureuse, Femmes en miroir rejoint Adieu, clarté dété. Ces trois femmes iront jusquà Hiroshima pour tenter de trouver leur propre vérité. Yoshida travaille des plans et des lumières sophistiqués, joue de la dilatation du temps, abuse de symboles excessifs (miroir brisé, bande son stridente). Lélan vital de la quête intérieure de chaque personnage se perd, selon nous, dans un souci formel trop appuyé.
Benoît Pupier
( Mis en ligne le 27/03/2009 )
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