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Spaghetti, yoga et viande balinaise
avec Ryan Murphy, Julia Roberts, Javier Bardem, Billy Crudup
Sony Pictures Home entertainment 2011 / 19,99 € - 130.93 ffr.
Durée film 140 mn.
Classification : Tous publics |
Sortie Cinéma, Pays : États-Unis, 2010
Sortie DVD : 2 Février 2011
Titre original : Eat Pray Love
Version : 1 DVD-9, Zone 2
Format vidéo : PAL, Format 1.85
Format image : Couleurs, 16/9 compatible 4/3
Format audio : Anglais, Français Dolby Digital 5.1
Sous-titres : Français
Bonus :
- Réflexions de Ryan Murphy
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Hit de l'année passée, aujourd'hui sorti en vidéo, Mange, Prie, Aime divise. On se laissera séduire ou l'on détestera. La ligne de partage traverse en fait les clivages sexuels ou générationnels. On pourrait penser qu'on a là un film catéchétique - adaptant une bible, le récit de Liz Gilbert, best-seller international - pour femmes bobotes quadras en mal de bio. Oui, certes. Mais d'autres publics peuvent s'adjoindre à cette cohorte. Le film ratisse large.
L'histoire d'une bobote quadra donc, que le stress de la vie urbaine moderne exaspère à un point tel qu'elle finit par faire le choix de la table rase. Exit tout, du mari à l'emploi : Liz - ici interprétée par une Julia Roberts en grande forme... et faire-valoir du film - prend un an pour défragmenter la machine, remettre les pendules à l'heure, bref, ''se faire plaiz'' (une employée de la Poste ou une caissière ou Simply Market du coin peinera plus à réaliser cette échappée belle. Qu'importe, elle pourra lire le livre ou, à défaut, se visionner le DVD).
Un an de tourisme équitable, entre Slow Food, pilate et Club Med en Indonésie. Elle file d'abord à Rome se gaver de pasta et de chianti, puis enchaîne avec l'Inde où l'austérité d'un ashram lui permet d'éliminer les kilos superflus. Puis, vidée de l'intérieur, mais spirituellement comblée, elle retrouve quelques plaisirs terrestres avec le bellâtre de l'île, l'hidalgo de Bali, un monsieur muscle poète et sensible, qui b... comme un dieu mais pleure aussi sur commande (Javier Bardem, lui aussi très en forme).
Mieux qu'un régime détox donc. Les lectrices de Elle, qu'une petite semaine tout compris au Club Med 4 tridents d'une île quelconque ne rebute pas, trouveront là un plaisir même pas coupable. On exagère ? Un peu... mais si peu...
Le film doit son succès à sa facilité et parce qu'il s'inscrit dans un terrible air du temps, où la recherche d'authenticité signale plus un vide existentiel réel qu'elle ne le comble vraiment. Trois films en un, en fait, chaque étape de ce chemin de Damas cernant une histoire à elle seule. On préfère d'ailleurs et de loin les vacances romaines aux deux autres escapades, plus attaché peut-être au charme de la vieille Europe qu'aux contrées plus exotiques. Une affaire de goût, en somme.
Samantha Cluzet
( Mis en ligne le 04/02/2011 )
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