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A l’Est d’Eden…
avec Jean-Pierre Darroussin, Jean-Pierre Darroussin, Valérie Stroh, Amandine Jannin
BAC Vidéo 2007 / 19.99 € - 130.93 ffr.
Durée film 100 mn.
Classification : Tous publics |
Sortie Cinéma, Pays : 2006, France
Sortie DVD : 17 avril 2007
Version : DVD 9, Zone 2
Format vidéo : PAL, format 1.85
Format image : Couleurs, 16/9 compatible 4/3
Format audio : Français Dolby Digital stéréo
Bonus :
- Cest trop con !, court-métrage de J.-P. Darroussin
- Liens internet
- Bandes annonces
D'après le roman éponyme d'Emmanuel Bove
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Divorcé, père incompris, sans doute époux cocufié, et ancien avocat, Charles Benesteau choisit de quitter le milieu cossu de sa bourgeoisie dappartenance pour les quartiers populaires et métissés de la Capitale, son grand Est. Comme le lui dit son ex-épouse, cest pratique, une ligne de métro relie directement les immeubles haussmanniens du 16e arrondissement à ceux plus défraîchis des marges parisiennes, la rue de la Réunion, pas très loin de Montreuil, ces terrae incognitae, biotopes de classes supposées dangereuses pour les Happy few de sa classe. Mais la ligne 9 est lunique trait dunion entre les deux mondes
Pourquoi Charles a-t-il choisi cet étrange exil ? Ras-le-bol ? Suicide social ? On comprendra tout, jusquau sens du titre, à la fin du long métrage
En attendant, Charles joue les bons samaritains au sein de son immeuble, conseillant un immigré de lEst avant quil ne tabasse sa femme, et recueillant donc la fille du couple, le temps que la mère sorte du coma, ce qui lui attirera les médisances des mégères du quartier
Mais Charles a-t-il retrouvé un équilibre pour autant ? Hélas non, semble-t-il : on ne se déprend pas si facilement de lennui bourgeois...
Ennui bourgeois hélas communicatif pour un film quon aurait souhaité plus enlevé. Avec sa tête dénarque mal sorti de lEcole, sans doute passé par les douanes ou une sous-administration du genre, bref, une bouille de quadra façon Droopy, Jean-Pierre Darroussin campe certes parfaitement et non sans délices lanti-héros imaginé par Emmanuel Bove (Le Pressentiment, Gallimard, 1935), mais sans, du coup, complètement captiver le spectateur. Car lunivers de Bove est celui triste de personnages médiocres, touchants mais effacés
Ici, Charles en est lemblème : un pauvre gars, pressentant quailleurs doit sécrire un chapitre de sa vie, peut-être le dernier
On salue néanmoins lacteur/réalisateur, parfait dans la mise en scène et lincarnation de ce «pauvre type», barbu décati dans son appartement couleur vert deau. Un court métrage de Darroussin, Cest trop con, ici en bonus, poursuit dailleurs cette mâle complainte
Bruno Portesi
( Mis en ligne le 20/04/2007 )
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