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All is allright
avec Fabien Onteniente, Gérard Lanvin, Mathilde Seigner, Franck Dubosc, Claude Brasseur
Fox Pathé Europa 2006 /  19.99  € - 130.93 ffr.
Durée film 96 mn.
Classification : Tous publics

Sortie Cinéma, Pays : 2006, France
Sortie DVD : 26 octobre 2006

Version : DVD 9, Zone 2
Format vidéo : PAL, 2.35
Format image : Couleurs, 16/9e compatible 4/3
Format audio : Français Dolby Digital 5.1 et 2,0
Sous-titres : Français


DVD 1
- Le film chapitré

DVD 2 : bonus
- Le guide du campeur par Franck Dubosc
- “Le campeur”, extrait du DVD Pour toi, public
- Souvenirs de vacances de Mme Pic
- Souvenirs de Franck dubosc en camping
- interiew de Franck dubosc au JT de 20 h sur France 2
- Galerie photos
- Film-annonce, 8 teasers, promo réel

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Celui qui n’a pas fait la queue devant les sanitaires à 9 h du matin, celui qui n’a jamais (mais jamais) dansé la chenille autour d’une piscine, celui qui n’a jamais porté d’espadrilles avant qu’elles ne soient à la mode… celui-là trouvera Camping drôle… et parodique (ça s’peut pas !). Mais pour les fans de camping comme pour tous ceux qui ont tâté un jour de la canadienne par temps de pluie, ce film n’est pas que rigolo, il est assez réaliste, genre Les Bronzés et le Club Med.

La France, au mois d’août, se divise en tribus, qui se côtoient sans se mêler, s’ignoreraient presque : c’est le cas de Michel Saint Josse, chirurgien esthétique classieux, un peu snob, qui tombe un jour en panne devant la plage de Patrick Chirac, «coq de camping» comme on est coq de village (slip moulant, marcel rose et fan de tunning). Forcément, c’est le choc des civilisations, la rencontre du troisième type, mieux que la téléréalité avec Paris Hilton… et pour le spectateur, on se dit «Aie, le méchant cliché : l’homme du peuple, humble, mais généreux, va donner une grande leçon d’humanité au snob méprisant»… Certes, il y a un peu de ça, mais heureusement, Franck Dubosc et Fabien Onteniente connaissent leur affaire, et savent que le monde n’est pas aussi simple. Les travers des uns et des autres s’entrelacent et se compensent : tout est simple, mais rien n’est simpliste dans Camping.

C’est le thème classique des deux France. Il y a la France de Michel Saint Josse : costume en lin (fragile, et froissé, très froissé), voiture de collection, clinique parisienne et vacances de luxe à Marbella… seul, forcément (poncif : la réussite se paye forcément, ici par la solitude). Et puis il y a la France de Patrick Chirac : les petites galères, le benco, la tente «luxe», le Ricard et les caouettes, les potes, la discothèque, Miss Camping… et la solitude aussi (la médiocrité se paye également…). Cela pourrait virer Brokeback Mountain, mais non, cela devient un tableau impressionniste de la fracture sociale. Et puis il y a les autres : le père Pic, 30 ans au même emplacement dans le même camping, râleur, mesquin, mais bon gars au final. Et puis les Gatineau, qui gèrent (mal) le traumatisme de l’adultère mal assumé… Bref, le film enchaîne – comme un spectacle – les situations stéréotypées (la plage, la boite ringarde, les concours, la partie de volley, le drame du papier toilette…) et les transforme en gags. Et même si l'on ne se reconnaît pas dans la beaufitude des uns et le snobisme des autres, on finit par s’y retrouver et le sourire vient naturellement… la recette «Bronzés» en somme.

Le pilier maintenant. Franck Dubosc n’est pas un acteur de génie, mais c’est un comique : que ce soit dans le film (largement centré sur sa performance de showman et ses souvenirs de campeur) ou dans les bonus (le guide du campeur est, en soi, un additif nécessaire, une version longue ou «uncut» du film), il promène sa dégaine de playboy un peu kitsch avec un naturel et un allant qui forcent le respect. Du reste, le sketch du campeur dans les bonus offre un aperçu de ce qu’allait devenir le film : Dubosc est aussi un professionnel du spectacle. Alors forcément, ça marche et le comique remporte aisément son pari. Et cela d’autant plus que dans cette version très soignée, à l’esprit «camping», les principaux manques ont été comblés : de fait, le «guide du campeur» revient sur un certain nombre de situations non abordées dans le film au grand dépit des connaisseurs. Ce ne sont pas les lettres de noblesse du camping, mais une belle version du film, qui, drôle et réaliste en soi, trouve dans les bonus un prolongement bienvenu.


Gilles Ferragu
( Mis en ligne le 09/11/2006 )
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