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Coffret Wong Kar-Wai : Les anges déchus
avec Wong Kar-Wai, Leon Lai, Michelle Reis, Takeshi Kaneshiro
ARP 2004 / 49.96 € - 327.24 ffr.
Durée film 92 mn.
Classification : Tous publics |
Ce film fait partie d’un coffret de 4 DVD comprenant Les Anges Déchus, Nos Années Sauvages, Happy Together, Chunking Express.
Sortie Cinéma : 1995, Hong Kong
Version : DVD 9 / Zone 2
Format vidéo : 16 / 9 comp. 4 / 3
Format audio : Cantonais et Français 2.0. Dolby Digital.
Sous-titres : Français.
DVD Bonus :
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Hong-Kong, la nuit. Un jeune homme est fatigué par son métier : il est tueur à gages. Une jeune femme lui sert d’agent ; elle aimerait qu’il tombe amoureux d’elle. Un garçon muet erre dans la rue ; il entre dans des boutiques et oblige les gens à être ses clients. La folie n’est pas loin (étrange scène, grotesque et inquiétante, où le cadavre d’un porc sert de monture imaginaire à ce héros décalé). Une jeune femme aux cheveux blonds roux désire se venger d’un amour déçu. Une autre attend le grand amour. Ces anges-là, figures romantiques, personnages solitaires, se croisent dans un bar, se suivent dans de longs couloirs, s’enfuient à moto, s’aiment parfois – et flinguent…
L’histoire est un entrecroisement de trajectoires amoureuses, une déambulation urbaine dans une impossibilité d’échanges affectifs. Film romantique donc. Film noir aussi, qui recycle le cinéma de série B hongkongais : notre héros porte sous son habit deux gros flingues noirs. Ce film serait alors comme une dissolution du film noir, du polar, du film de genre avec ses scènes imposées – gun fights chorégraphiés, stylisés, magnifiés, mis en mouvements par une caméra virtuose – dans un drame sentimental. Plus qu’une véritable construction dramatique, ce qui se joue chez Wong Kar-Wai – pensons aussi à son dernier film, 2046 – c’est un miroitement d’images et de reflets, un éclatement, un éternel recommencement de duos amoureux, un labyrinthe d’icônes. Noir&blanc, texture d’images vidéo, ralentis, temps accéléré, éclats des couleurs, montage ultrarapide et cut, flot d’images, musique omniprésente, tourbillon, hypnose… Wong Kar-Wai est un cinéaste du flux. Il y a du fétichisme dans ce cinéma-là ; fétichisme de l’image, pays d’abondance et de délices formels ; fétichisme aussi ici dans la représentation sexuelle de la jeune femme agent, figure féminine, avec ses bas résilles, son porte-jarretelles, son habit noir moulant. On se souvient ailleurs des robes magnifiques – et du déhanchement – de Maggie Cheung dans In the Mood for Love. Un cinéma, où la matière de l’image et son trop plein, entre en contagion avec le désir d’une quête amoureuse, éperdue, toujours frustrée.
Benoît Pupier
( Mis en ligne le 29/11/2004 )
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