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Films  ->  Fantastique / Science-Fiction  
Overdose(s)
avec Terry Gilliam, Jodelle Ferdland, Jeff Bridges, Jenifer Tilly, Brendan Fletcher
BAC Vidéo 2007 /  22.99  € - 150.58 ffr.
Durée film 117 mn.
Classification : - 12 ans

Sortie Cinéma, Pays : Etats-Unis, 2006
Sortie DVD : 4 janvier 2007

Version : DVD 9, Zone 2
Format vidéo : PAL, Format 1.85
Format image : Couleurs, 16/9 compatible 4/3
Format audio : Anglais, Français, Dolby Digital 5.1
Sous-titres : Français


DVD Edition Collector

DVD 1
- Le film chapitré
- Bande annonce

DVD 2 : les Suppléments
- Alice in GilliamLand (Interview de Terry Gilliam – 30 mn)
- Catching Vincenzo Natali (Interview de Vincenzo Natali – 20 mn )
- Getting Gilliam – documentaire exclusif réalisé par Vincenzo Natali (45 mn)
- Featurette (5 mn)
- Interview de Jodelle Ferk (2 mn)
- Interview de Jeff Bridges (2 mn)
- Interview de Mitch Cullin, auteur du livre (5mn)
- Making-of (20mn)
- Liens Internet

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Gilliam n'était pas à une extravagance près ! Et après les plus conventionnels et hollywoodiens Frères Grimms, superproduction néanmoins marquée du punch baroque Gilliamien, ce Tideland déroute à nouveau !

On comprend que le réalisateur a abusé d'une substance certes licite mais ô combien hallucinogène : la littérature et les contes ! Lewis Carrol est ici mobilisé, référence pregnante des pérégrinations d'une junkie de naissance, revues et corrigées par Mitch Cullin, ici adapté (Tideland, Editions Naïve, 2006) : l'incroyable Jeliza-Rose, interprétée brillamment par la jeune Jodelle Ferdland (Silent Hill), suite au décès par overdose de sa mère, suit son père dans un cabane texane, où il overdose à son tour, où elle évolue seule, puis étrangement accompagnée dans un monde à sa propre mesure. Un physique de Björk enfant, une physionomie à la Morticia Addams, à la Amélie Nothomb, bref, une bruneur suspecte, refuge d'un imaginaire décalé. Est-elle folle, droguée, ou juste enfant ?...

Elle communique avec des têtes sales de poupées Barbie vissées à ses doigts, parle seule quand elle discute avec le cadavre de son père (Jeff Bridges), dont elle préparait les doses pour ses “départs en vacances”... Dans les champs de blé, à perte de vue, entre la bicoque et le squelette d'un fourgon retourné près de la voie ferrée, elle rencontre Dickens, handicappé mental et sa soeur, Dell, gothique diva derrière son voile noir d'apicultrice (pour se protéger des abeilles et de leur vendetta...).

C'est onirique, littéralement stupéfiant... mais hélas pas addictif ; car on se lasse vite de cette Alice-là... Terry Gilliam en fait trop et fatigue. La photo est superbe, l'univers fidèle à la patte – certains crient au génie – de l'auteur des Brazil, Las Vegas Parano et autres Aventures du baron de Münchausen. Les ambiances envoûtent, certes, rappelant ici, comme le confirme le réalisateur, une toile d'Andrew Wyeth - Le Monde de Christina, cette femme atterée au mileu d'un champ, loin d'une ferme archétypique des plaines américaines -, là, un baroque tout burtonien. Mais la schyzophrénie de l'orpheline éloigne l'empathie, chasse le merveilleux pour ne mobiliser finalement que le glauque.

Alors, pour ne pas bouder cette Edition Collector, on dira que cet opus tient sa place dans la filmographie Gilliamienne, et qu'il vaut, surtout, pour ses nombreux bonus. Comme pour Lost in la Mancha, making-of des jamais abouties aventures de Don Quijote, l'art et la manière l'emportent sur le rendu final, et l'on jubile vraiment devant les nombreux entretiens et documentaires ici proposés. Où l'on voit une fois de plus que financer un film de Gilliam n'est pas une mince affaire car l'argent doute toujours de s'y reproduire ! Où l'on retrouve l'ingénue fraîcheur du fameux réalisateur, mise en relief par le regard d'un collègue et admirateur, Vincenzo Natali (Cube, Cypher). Gilliam réaffirme, si besoin était, sa soif d'indépendance, ses méfiances envers les financiers hollywoodiens, et sa ferveur pour l'imaginaire. Mais une soif d'indépendance et un va-tout onirique hélas ici trop réaffirmés...


Bruno Portesi
( Mis en ligne le 11/01/2007 )
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